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FedEx veut licencier 28% de son personnel en Belgique : les syndicats dénoncent une mesure "incompréhensible"

Lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire, FedEx a annoncé vouloir licencier 385 personnes en Belgique.

L'entreprise de livraison et de transport international de fret FedEx a annoncé mercredi, lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire, son intention de licencier 385 personnes en Belgique, annoncent les syndicats. Cela représente 28% du personnel.

FedEx a l'intention de licencier 2.000 personnes au total en Europe. L'entreprise évoque, elle, dans un communiqué, une réduction des effectifs de 1.700 à 2.000 postes. La loi Renault, qui régit les licenciements collectifs, est activée.  

Les licenciements concernent les activités de FedEx à l'aéroport de fret Brucargo, à Zaventem, selon les syndicats. Un millier de personnes y travaillent.  

Le site de Liège ne serait pas concerné. Début 2022, FedEx avait déjà transféré deux tiers de ses activités de l'aéroport de Liège vers Paris et l'aéroport Charles de Gaulle. Plus de 150 personnes avaient alors perdu leur emploi et des centaines d'autres avaient vu leurs conditions de travail modifiées.  

FedEx précise que les réductions d'effectif, si elles se confirment à l'issue de la procédure Renault, "pourraient concerner les membres de nos équipes de back-office et commerciales. Les conséquences seraient principalement ressenties au sein des départements IT, Marketing, et Planning & Engineering".  

"Les années de dévouement des salariés sont simplement mises de côté"

Selon les organisations syndicales, l'entreprise justifie cette nouvelle vague de licenciements par sa volonté de réduire ses coûts. "Les syndicats trouvent incompréhensible que les années de dévouement des salariés, qui se sont investis corps et âme dans l'entreprise, soient simplement mises de côté", fustigent les syndicats flamands (BBTK, ACV Puls et ACLVB) dans un communiqué.  

FedEx juge, elle, que "ces mesures sont indispensables pour renforcer notre entreprise à long terme".  

Les organisations syndicales relèvent qu'il s'agit de la cinquième vague de licenciements depuis que FedEx a repris TNT en 2016.   Les syndicats préviennent enfin qu'ils soutiendront "toute action du personnel" après cette annonce.

Une réduction "rapide et aveugle des coûts"'

Ce mercredi, en début d'après-midi, le syndicat majoritaire chez FedEx a fait parvenir un communiqué de presse dans leque il dénonce le recours aux nouvelles technologies dans l'entreprise, "qui entraînera la disparition de fonctions commerciales". "FedEx justifie cette intervention par une réduction des coûts", écrit le CGSLB.

"En tant qu'organisations représentatives des travailleurs, nous trouvons incompréhensible que les années de dévouement de nombreux travailleurs, qui se sont investis corps et âme dans l'entreprise, soient tout bonnement balayées. La restructuration du service financier il y a quelques années a montré qu'une réduction rapide et aveugle des coûts peut avoir des conséquences désastreuses."

Le syndicat a indiqué que tout serait mis en oeuvre afin d'éviter au maximum les licenciements secs. "Il s'agit de la cinquième vague de licenciements depuis la reprise de TNT en 2016. Depuis lors, un peu moins de 1 000 postes ont disparu ou vont disparaître."

Un prochain rendez-vous entre syndicats et direction est d'ores et déjà prévu mercredi prochain

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