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La codirectrice générale du fabricant allemand de logiciels d'entreprises SAP, l'Américaine Jennifer Morgan, première femme à codiriger un groupe de l'indice Dax de la Bourse de Francfort, va quitter fin avril l'entreprise, qui a par ailleurs confirmé ses prévisions pour 2020 abaissées à cause du coronavirus.
L'Allemand Christian Klein, 39 ans, qui codirige l'entreprise avec Mme Morgan, 48 ans, deviendra l'unique directeur général du groupe de Walldorf, la première capitalisation au sein de l'indice Dax à Francfort, selon un communiqué tombé dans la nuit de mardi.
Le duo est "mutuellement convenu avec le conseil de surveillance de SAP" que Mme Morgan "quittera l'entreprise à compter du 30 avril 2020", a indiqué lundi le groupe.
"Le contexte actuel oblige les entreprises à prendre des mesures rapides et déterminées, qui sont mieux soutenues par une structure de direction très claire", explique le groupe dans son communiqué. La décision de choisir un seul PDG "a été prise pus tôt que prévu afin d'assurer un pilotage fort et sans ambiguïté en période de crise sans précédent".
Jennifer Morgan, entrée chez SAP en 2004, supervisait les activités dans le "cloud" (informatique à distance) avant sa nomination comme codirectrice générale, en octobre 2019.
M. Klein avait précédemment dirigé d'importantes lignes de produits de SAP dans les bases de données.
Dans un communiqué séparé publié mardi matin, le rival de l'américain Oracle a confirmé ses objectifs annuels qui avaient été revus à la baisse début avril, visant un résultat opérationnel compris entre 8,1 et 8,7 milliards d'euros, contre 8,9 et 9,3 milliards d'euros annoncé fin janvier, avant que ne se propage la pandémie mondiale du coronavirus.
Le chiffre d'affaires devrait lui se situer entre 27,8 et 28,5 milliards d'euros, après 27,6 milliards l'an dernier et contre une fourchette entre 29,2 et 29,7 milliards d'euros en 2020 annoncée fin janvier.
Le leader des progiciels est parti d'un "environnement de marché actuellement difficile" en raison de la crise du coronavirus, la "faible demande" devant encore se "détériorer au deuxième trimestre" avant que la situation "ne s'améliore progressivement" sur le reste de l'année à mesure que "les pays relanceront leurs économies" et que "les restrictions de sortie pour la population seront levées".
En dépit d'un marché déjà difficile au premier trimestre, SAP a engrangé fin mars un bénéfice net de 811 millions d'euros, confirmant des données préliminaires de début avril. Le trimestre comparable l'an passé avait affiché une perte de 108 millions d'euros, la première en plus de 15 ans due à un coûteux plan de restructuration qui concernait plus de 4.000 employés.