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Le bourgmestre de Bruxelles Philippe Close (PS) propose des mesures visant à lutter contre les principaux problèmes dégradant l'image du piétonnier de la Ville, liés à la consommation excessive d'alcool et de drogue (voir les détails) ainsi qu'aux troubles de santé mentale. L'alcool sera interdit d'ici la fin de l'année autour de la Bourse, annonce-t-il.
Le piétonnier est-il devenu un aimant à problèmes ?"Non, c'est en train de marcher, les gens sont en train de s'approprier l'espace public, dans tout le centre-ville. Mais mon boulot c'est d'être vigilant, de donner envie à tout le monde de venir dans le centre. Et ça passe par une sécurisation des lieux, un aménagement urbain, une diversité commerciale… et surtout par le fait de terminer les travaux", a répondu le bourgmestre mardi matin.
Drogue, alcool, tapage nocturne: des commerçants et riverains se plaignent depuis l'arrivée du piétonnier. "C'est principalement cela. Mais pour chaque mesure de sécurisation que je vais prendre avec la police, je vais prendre des mesures sociales sur le côté. Je vais donc faire passer cet arrêté qui interdit l'alcool après minuit sur le piétonnier ; mais en même temps je veux travailler avec l'hôpital Brugmann sur les assuétudes et le suivi des personnes en errance mentale. On a beaucoup de problème de santé mental dans nos centres urbains. Car la police n'est pas la réponse à tout - mais en même temps il faut rappeler la norme".
Uniquement ceux qui font du grabuge
Cette interdiction de l'alcool sera compliquée à surveiller car la vente dans les magasins de nuit va continuer, et qu'aux terrasses des cafés, on pourra boire également.
"Je ne veux pas d'une ville qui s'arrête à 22h, je n'y crois pas du tout. Je pense que Bruxelles est devenue cosmopolite, elle a sa place dans le monde, et elle vit 24h sur 24. Mais il faut la gérer, et c'est mon boulot". Dès lors, les sanctions viseront surtout ceux qui boivent dans la rue "mais qui ont un comportement problématique: état d'ivresse, perturbation de la tranquillité publique". C'est "un moyen supplémentaire qui permet à la police de mettre fin aux nuisances".
Philippe Close prévoit également deux "salles de consommation" pour les toxicomanes: une près du Canal dans les années à venir, et une dans le centre dès 2020, mais on ne sait pas encore où. Les policiers pourront également contrôler systématiquement les personnes dans la rue, donc sans raison particulière.