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Au moins 90 personnes ont été arrêtées administrativement pour dégradation à des biens publics, dimanche à l'occasion de la manifestation organisée dans le quartier européen contre le Pacte des migrations de l'ONU. A ce stade, le parquet de Bruxelles confirme l'arrestation judiciaire de 6 personnes. Trois ont été privées de liberté pour dégradation au bâtiment Berlaymont, deux pour rébellion armée, et une pour des faits liés aux stupéfiants.
5.500 manifestants, principalement issus de groupes d'extrême-droite flamande, ont participé à cette marche ce dimanche matin. A la fin de la manifestation, 300 à 400 manifestants ont tenté de pénétrer dans le Berlaymont, le siège de la Commission européenne. Cet incident a été suivi d'une intervention immédiate des forces de l'ordre à l'aide d'une autopompe et de gaz lacrymogènes. S'en est suivi un chassé-croisé d'environ une heure entre les forces de l'ordre et 200 à 300 manifestants, dont certains ont jeté des pierres et des barrières.
"La manifestation était en train de se disloquer quand un groupe assez important a voulu descendre via la rue de la Loi, au pied du Berlaymont. La police a décidé de les en empêcher, avec des auto-pompes et des gaz lacrymogènes. Malgré cela, certains manifestants semblent bien décidés à rester et faire face à la police", a confié notre journaliste Mathieu Col, présent sur place.
Vers 15h45, la plupart des manifestants avaient quitté Bruxelles. Quelques groupes réduits prenaient encore la direction des gares. Parmi les manifestants se trouvaient notamment le fondateur du mouvement d'extrême droite Schild en Vrienden, Dries Van Langenhove, et deux caciques du Vlaams Belang, Tom Van Grieken et Filip Dewinter.
Le bourgmestre Philippe Close a tenu à remercier l'ensemble des forces de police - celles de Bruxelles, et la fédérale -, ainsi que les services de secours pour leur professionnalisme à l'issue d'un "week-end à haut risque", et après une semaine chargée qui a vu se succéder deux sommets européens, une manifestation syndicale, une autre des "gilets jaunes" et deux autres dimanche sur le "Pacte de Marrakech".
"Les policiers sont fort sollicités et prennent beaucoup de leur temps personnel pour garantir la sécurité publique dans la capitale. Lorsque nous demandons des renforts, ce n'est pas par hasard", a conclu M. Close.