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Deux joueuses quadruples lauréates en Grand Chelem face-à-face dès le deuxième tour de Roland-Garros ? Naomi Osaka, la toute première à fouler le court Central dans l'édition 2024 qui s'est ouverte dimanche, a fait sa part du travail.
Reste à Iga Swiatek, N.1 mondiale et double tenante du trophée, à écarter la qualifiée française Léolia Jeanjean lundi pour son entrée en lice, afin que le duel ait bien lieu.
Carlos Alcaraz, candidat au trophée mais dont l'avant-bras droit a grandement perturbé la saison sur ocre, a lui connu un premier tour en forme de promenade de santé.
. Osaka au révélateur Swiatek ?
"Je le prends comme un test pour savoir où j'en suis", décrit Osaka de son potentiel choc avec Swiatek.
Elle, dont la terre battue n'est pas la surface de prédilection, estime y avoir "fait des progrès considérables". Si la Polonaise, accro à l'ocre, la rejoint bien au deuxième tour, le défi n'en restera pas moins immense pour la Japonaise de 26 ans, de retour de maternité en 2024.
"Je l'ai beaucoup regardé jouer quand j'étais enceinte. C'est un très grand honneur de la jouer à Roland-Garros, parce qu'elle a gagné plus d'une fois ici. C'est un défi pour moi", estime Osaka, qui n'avait pas regardé son tableau au-delà du premier tour après le tirage au sort.
"J'ai blagué en disant +Ce n'est pas comme si j'allais jouer Iga+ et il y a eu un silence. Alors je me suis dit: +Oh...+", raconte-t-elle.
Pour son entrée en lice, Osaka ne s'est pas évité une frayeur face à l'Italienne Lucia Bronzetti (48e), finalement battue 6-1, 4-6, 7-5. En tête 4 jeux à 0 dans le troisième set, elle a permis à Bronzetti d'égaliser. Elle a fini par s'imposer en tout juste plus de deux heures.
Au mieux, l'ex-N.1 mondiale a atteint le troisième tour à Roland-Garros, en 2016, 2018 et 2019.
. Alcaraz a "complètement récupéré"
"Mon bras est à 100%. J'ai encore une sensation bizarre, disons peur de frapper chaque coup droit à 100%, je l'ai encore à l'esprit, mais je n'ai rien senti pendant le match, rien senti après, alors je peux dire que j'ai complètement récupéré", se réjouit Alcaraz, bras droit néanmoins encore enserré dans un manchon protecteur pendant sa victoire 6-1, 6-2, 6-1 face au repêché américain J.J. Wolf, acquise en moins de deux heures.
Absent à Monte-Carlo et Barcelone, puis à Rome après une élimination en quarts de finale à Madrid, le jeune Espagnol est arrivé à Paris avec seulement trois victoires obtenues au fil de la tournée européenne sur terre battue.
"Quatre matches, c'est trop peu, je ne vais pas mentir. J'aurais adoré en jouer plus", reconnaît le double lauréat en Grand Chelem et ex-N.1 mondial, mais "après le match d'aujourd'hui, ma confiance grimpe, mes attentes grimpent un peu, je pense que je peux faire un bon résultat ici. Je l'ai déjà dit, je n'ai pas besoin de beaucoup de matches pour être à 100%."
Au deuxième tour, Alcaraz affrontera le qualifié néerlandais Jesper de Jong.
. Humbert chute d'entrée
Ugo Humbert, N.1 français et actuel 16e mondial, a plié d'entrée face à l'Italien Lorenzo Sonego (49e), vainqueur 6-4, 2-6, 6-4, 6-3.
Le gaucher lorrain a évoqué "une période un peu dure" en conférence de presse. "Je n'ai pas l'énergie que je souhaiterais avoir... Malheureusement... Je sors du match et je me dis qu'avec ce que j'ai, et ce que je vis aussi, ce n'est pas facile. Je suis déjà très fier d'aller sur le court", souffle-t-il.
Roland-Garros ne lui réussit décidément pas: il n'y a gagné qu'un seul match en six participations.
Au bout de l'effort à 37 ans, Richard Gasquet, désormais hors du top 100, a fait honneur à son invitation dans le grand tableau et plaisir au public parisien : il a fait tomber en trois sets hyper accrochés le Croate Borna Coric (71e) 7-6 (7/5), 7-6 (7/2), 6-4 en 3h23 min. Son prochain adversaire ? En théorie le N.2 mondial Jannik Sinner.
Corentin Moutet (79e) a lui fait rugir la foule noctambule : il a fait dérailler 6-2, 6-1, 3-6, 6-0 le Chilien Nicolas Jarry, 19e mondial et tout récent finaliste à Rome.
Mal engagée contre la qualifiée allemande Eva Lys, la N.1 française Caroline Garcia a elle redressé la barre pour la renverser 4-6, 7-5, 6-2 en 2h12 min.
"Ce n'est jamais facile de commencer un nouveau Roland-Garros", avoue-t-elle. L'attend désormais l'Américaine Sofia Kenin (56e), finaliste Porte d'Auteuil en 2020.
. Murray-Wawrinka, duel vintage
Duel d'une autre époque pour la première session de soirée de la quinzaine parisienne, entre Andy Murray, 37 ans, et Stan Wawrinka, 39 ans.
Il y a sept ans, c'était l'affiche d'une intense demi-finale à Roland-Garros.
Aujourd'hui, c'est un premier tour, dominé 6-4, 6-4, 6-2 par le plus âgé des deux et conclu sur un ultime revers gagnant long de ligne.
"Il y a beaucoup d'émotion quand on se rejoue. On n'est plus tout jeune, on arrive à la fin, on essaie de profiter au maximum", a commenté Wawrinka, après avoir raccompagné vers la sortie avec des applaudissements Murray, qui vit, sauf rebondissement, les derniers mois de sa carrière.
"C'est le respect pour un énorme champion, un adversaire incroyable, a-t-il salué. En tant que fan de tennis, j'ai apprécié de le regarder se battre avec les meilleurs joueurs de tous les temps."