Partager:
Invité dans le RTLinfo 13h, le joueur de tennis belge David Goffin a répondu aux questions de notre journaliste Olivier Schoonejans à propos de la reprise des entraînements et de sa participation au tournoi de Nice qui se déroulera sans public.
Q: Où est-ce que vous êtes pour l'instant, en Belgique?
R: "Oui, je suis revenu en Belgique pour 2-3 petites choses que j'avais à faire".
Q: Vous avez réussi à reprendre l'entraînement. Vous en êtes où aujourd'hui?
R: "Oui, je viens de reprendre l'entraînement. Ca fait deux semaines que je tape la balle. Ca fait du bien parce que ça faisait sept ou huit semaines que je n'avais plus du tout toucher la raquette. Physiquement, je me suis entretenu aussi donc tout va bien pour le moment. Je suis content de pouvoir jouer".
Q: Pendant le confinement, vous avez fait comment alors pour vous entraîner?
R: "J'avais un programme que mon préparateur physique m'a envoyé, tout ça de chez moi, tout seul, avec le matériel que j'avais. Ca pouvait être pendant l'heure où je pouvais sortir ou alors tout simplement sur ma terrasse".
Q: Ca ne devient pas trop long avant de pouvoir retaper la balle et de redémarrer vraiment la compétition?
R: "Si, c'était long mais déjà maintenant je peux retaper la balle donc c'est déjà mieux. Mais la compétition, ça n'arrivera pas tout de suite, il faudra encore un peu de temps avant retrouver les matches officiels. Mais voilà, on est patient et on se réjouit de pouvoir retrouver un peu l'adrénaline des matches et vraiment l'ambiance du public".
Q: C'est quand même le propre du sportif d'avoir besoin d'objectifs pour être motivé, pour avancer, particulièrement en tennis où on peut viser des tournois, des périodes de la saison. Comment vous faites sans ça?
R: "C'est compliqué. Il faut vraiment s'accrocher pour trouver un peu de motivation pour pouvoir s'entraîner que ce soit en tennis ou physiquement. Le plus dur, c'est de mettre un plan, un programme et de ne pas avoir de date. Donc, on sait pas trop si on doit plutôt s'économiser, se reposer ou alors s'entraîner très, très dur mais il ne faut pas non plus se cramer parce qu'on ne sait pas quand la compétition reviendra donc c'est plutôt l'inconnu qui est difficile pour le moment".
Q: Vous allez bientôt disputer un tournoi, à Nice. Un tournoi sans public. Expliquez-nous un peu...
R: "C'est tout à fait inédit. Et le tournoi se fera à huis-clos donc on arrivera et je jouerais contre mon adversaire un match comme si c''était un peu un match d'entraînement mais on fera le match vraiment à fond. Et alors, il y aura tout un contexte virtuel autour, c'est-à-dire un stade, du public, des sponsors, de la musique, pour qu'en streaming, les gens et le public auront l'air d'être avec nous sur le terrain".
Q: J'imagine que jouer sans public, c'est compliqué. Ca change complètement la façon dont vous pouvez jouer, vous comporter. Est-ce que vous pouvez imaginer par exemple qu'on reprenne la saison et qu'on joue les grands tournois dans des stades vides ou presque vides?
R: "C'est sûr que ce sera pas du tout la même chose parce qu'on vit avec le public et le public nous donne de l'énergie. Et parfois, c'est ce qui me fait surpasser et c'est ça qu'on aime aussi. Maintenant, on verra bien. Même si on peut refaire des matches à huis-clos, il y aura quand même cette tension de vouloir bien faire, de vouloir remporter le match. Mais ce ne sera pas pareil quand même".
Q: Qu'est-ce qu'on peut vous souhaiter professionnellement et personnellement pour les prochaines semaines?
R: "Professionnellement de rejouer, de refaire la compétition plus vite possible et que dès le premier match je sois à mon meilleur niveau. Et puis, personnellement, d'être toujours aussi heureux dans la vie".