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Il balaye 500 journalistes et obtient l'interview de la légende Carl Lewis aux JO de 1996: la nouvelle anecdote folle de Nelson Monfort

Nelson Monfort continue de nous livrer ses anecdotes sur les Jeux olympiques. Cette fois, direction Atlanta en 1996. Carl Lewis, légende de l'athlétisme américain, ignore la presse américaine pour privilégier une interview avec le journaliste français. Un épisode lunaire. 

Nelson Monfort et les Jeux olympiques, c'est une longue et belle histoire d'amour. Le journaliste français a suivi 15 éditions des Jeux, en hiver comme en été, 16 même si l'on prend en compte les JO de Paris qui se préparent activement. Nous l'avons rencontré pour échanger sur certains de ses meilleurs souvenirs olympiques. Aujourd'hui, il est temps d'évoquer l'histoire folle de Carl Lewis, une légende de l'athlétisme américain, et plus précisément de ses derniers JO, en 1996 à Atlanta.

Il faut dire que l'histoire de l'Américain dans ces jeux a de quoi faire rêver. Lewis était un battant, revenu d'une période de doutes sur son physique, pour briller une dernière fois sur la plus grande scène de l'athlétisme mondial. "Carl Lewis est né en 1960. En 1987 à Los Angeles, il prend 4 médailles d'or (100m, 200m, saut en longueur et relais 4x100m), en 1988 il a de nouveau la médaille d'or sur disqualification de Johnson sur le 100m et du relais 4x100m. A Barcelone en 1992, de nouveau deux médailles d'or, le relais américain est presque invincible. Et en 1996 à Atlanta, il a déjà 36 ans et il obtient miraculeusement une médaille d'or du saut en longueur. Il commençait à avoir les tempes blanches", raconte d'abord Nelson Monfort.

Si la performance sportive est déjà éblouissante, c'est ce qu'il s'est passé quelques heures plus tard qui a marqué la carrière du journaliste français.

"Vous, vous étiez là"

Fort d'une nouvelle couronne olympique, Carl Lewis devait faire face à une foule de journalistes lors d'une conférence de presse, programmée au lendemain de son exploit. Nelson Monfort était présent sur place, mais ne s'attendait pas à ce qu'il allait vivre sur place. 

"Le décalage horaire permettait peut-être de l'avoir dans le journal de 20h. Le lendemain de l'exploit, il fait une conférence de presse devant 500 journalistes américains et l'édition du journal de 20h me dit que ce serait formidable d'avoir Carl Lewis", se rappelle-t-il avec émotion. "Je leur dis que c'est impossible, il y a 500 journalistes qui l'attendent ! Et là je vois débarquer un petit bonhomme que je reconnais, qui s'appelle Joe Douglas, qui était le manager de Lewis. Je lui demande et il me dit "mais ce n'est pas du tout impossible", poursuit-il ensuite.

La suite, c'est une éloge que Nelson Monfort n'oubliera jamais. "Son manager me dit 'On va la faire cette interview, parce que les 500 journalistes présents n'ont pas suivi Car Lewis pendant les 3-4 dernières années, où cela n'allait plus. Vous, vous étiez là'", nous raconte le journaliste, très touché par cet épisode. "Je lui dis qu'il y a 500 personnes qui attendent et il me répond 'et bien ils attendront'. On dit souvent que les Américains sont très durs et c'est vrai qu'ils le sont. Mais là, c'était une très belle action de fidélité", se réjouit-il enfin.

Une histoire magnifique !

 

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