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A travers la Flandres se déroule ce mercredi. Pourtant, cette course ne s'est pas toujours appellée comme ça. Durant toute la deuxième moitié du 20ème siècle, elle s'appelait A Travers la Belgique et se passait dans des conditions bien différentes...
Après le Grand-Prix de l'E3 et Gand-Wevelgem, place à "A Travers les Flandres" ce mercredi (à suivre en direct dès 13h45, sur RTL club et RTL play). Cette course d'un jour s'inscrit dans une préparation pour le monument de la semaine, le Tour des Flandres. Cette semi-classique ne s'est pas toujours nommée de la sorte, elle s'appelait d'abord A Travers la Belgique, et se déroulait sur deux jours.
Le premier jour, les coureurs démarraient de Waregem, comme maintenant, pour ensuite se retrouver de l'autre côté du pays: à Ciney, Spa ou encore à Saint-Trond. Le lendemain, les coureurs revenaient à Waregem. Il y avait entre 500 et 600 kilomètres à parcourir.
À cette époque, les hôtels étaient peu nombreux sur Ciney ou Saint-Trond. Les coureurs devaient donc parfois loger dans des écoles, mais aussi dans... les monastères.
Lors d'une édition, les coureurs avaient reçu l'autorisation de loger dans un monastère, mais à une condition: il fallait absolument être là pour 22h, sinon les moines refusaient qu'ils dorment sur place.
Il logeait dans un monastère à Luchon
Patrick Lefevere, ancien directeur de l'équipe Quick-Step, mais également ancien coureur, a connu des situations similaires au court de sa longue carrière. "J’ai dormi dans des internats, dans les Pyrénées là où il y avait peu d’hôtels à l’époque. Je crois que même le grand Eddy Merckx a dormi dans une école comme ça. Les directeurs sportifs avaient une chambre isolée, mais tous les autres étaient dans une salle".
"Quand il (Eddy Merckx) apprend que Luis Ocaña abandonne, il logeait dans un monastère à Luchon" corrobore Stéphane Thirion, spécialiste cyclisme pour Le Soir.
Rappelons qu'en 1971, Luis Ocana, alors leader du Tour de France, avait chuté dans la descente du col de Menté, tout comme Eddy Merckx, d'ailleurs. Une pluie torrentielle avait transformé la route en un torrent d'eau et de boue, provoquant de nombreuses chutes. Luis Ocana n'avait pas pu repartir alors que la victoire finale lui tendait les bras.
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