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"Voler avec des rapaces": découvrez le parapente, ce sport extrême qui se pratique dans les airs

Vous les voyez parfois voler au-dessus de vos têtes : les parapentistes se laissent bercer par les vents pour s’offrir des sensations de liberté. Thibault Voglet est l'un des champions belges de la discipline. Il nous fait découvrir sa passion. 

Le parapente est un sport atypique, extrême et particulièrement grisant. Âgé de 28 ans, Thibault Voglet fait partie des meilleurs parapentistes mondiaux. Enfant, il fabriquait son premier parapente avec du papier collant. Ses parents, heureusement, lui interdisait de l’utiliser.

"Je suis venu admirer les parapentes et les deltaplanes pendant des heures, . Ça a toujours été une évidence que j’allais voler un jour ou l’autre", confie-t-il.

Pratiquer le parapente dépend de la météo, celle-ci doit être clémente et ne pas enregistrer trop de vent. Pour le matériel, comptez entre 4.000 et 5.000 euros pour un kit de base.

Le sac pèse six kilos et est composé d’un harnais, d’une sellette pour placer les jambes lors du vol d’une voile et d’un parachute en cas d’urgence : "C’est ma dernière chance une fois que je suis en l’air. Je sais que si j’ai un problème, je tire dessus et mon parachute va s’ouvrir derrière. En cas de souci, ça peut toujours sauver la vie. Heureusement, je n’ai jamais dû l’ouvrir, je touche du bois !". 

Toujours plus haut

Quelques pas suffisent pour se laisser emporter par le vent. Commence alors une expérience unique : celle d’être suspendu dans les airs… Et de porter un autre regard sur le monde. "C’est comme si on s’imaginait des Playmobils, en bas. On voit plus loin, on prend des repères qui sont différents", explique le parapentiste.

Si je croise une montgolfière, elle a priorité sur moi parce qu’elle n’est pas mobile

Voler, c’est profiter d’une sensation de légèreté et chercher les courants thermiques ascendants pour prendre de l’altitude. "On peut monter très vite", explique ainsi Thibault Voglet. "Jusqu’à des 10 mètres par seconde. Donc 36 km/h vers le haut. (…) Ça nous arrive couramment de voler avec des rapaces. On les trouve parfois à 2.000 mètres d’altitude, proche des nuages et ils sont avec nous. Ce sont des moments de partage très riche".

Un sport potentiellement dangereux

Le parapente reste un sport extrême et donc potentiellement dangereux, surtout en compétition avec la présence de plusieurs centaines de parapentistes. Les pilotes doivent alors respecter différentes règles de priorité. "Si je croise une montgolfière, elle a priorité sur moi parce qu’elle n’est pas mobile. Si je croise un avion ou un hélicoptère, c’est lui qui doit se déplacer par rapport à moi. Mais ça, c’est dans la théorie. Dans la pratique, quand on voit un avion arriver sur nous, on ne fait pas les malins", raconte-t-il.

Le parapente offre une expérience unique : entrer dans une autre dimension et avoir le sentiment de ne jamais vouloir en sortir.

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