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Nos journalistes Nicolas Lowyck et Guillaume Wils ont assisté à un 100 mètres dames un peu particulier ce dimanche: parmi les athlètes, deux souffrent d'un handicap.
Gitte Haenen a dû être amputée après un accident de boxe thaï. Depuis, elle a décroché la 3e place aux championnats paralympiques européens et mondiaux. Aujourd'hui, elle se mesure à des collègues valides. "C'est plus difficile car ils sont plus rapides que moi", a-t-elle expliqué à nos reporters.
Avec elle sur le podium, Selma qui vient de Wellin. Elle souffre d'une paralysie partielle des membres droits. Elle fait partie des 22 athlètes handisports assez forts pour participer au championnat. "Si on n'avait pas fait une inclusion, on ne serait que deux. Et c'est moins chouette de faire un 100m à deux qu'à sept comme aujourd'hui", a-t-elle dit.
Selma, 13 ans, venue avec son père. "Quel que soit son niveau de performance, quel que soit l'écart avec ses adversaires, je suis très content de la voir s'accrocher er de la voir se motiver pour ça. C'est vraiment gai, c'est une fierté", a confié Philippe.
Sur toutes les épreuves, 10 sont totalement inclusives. "C'est vraiment l'événement de l'année, encore plus cette année-ci. C'est vraiment l'apothéose d'une saison pour obtenir une médaille ou d'avoir un titre, c'est vraiment le top pour un sportif handisport. Et quand c'est avec ses collègues et amis valides, c'est encore mieux", a indiqué Sébastien, Xhrouet, coordinateur technique à la Ligue handisport francophone.
En plein entraînement 20 minutes avant de monter sur la piste, on retrouve les frères Borlée, très concentrés. A côté d'eux, il y a Thierry Dutrieux, 45 ans, athlète handisport depuis deux mois. "C'est très important car l'inclusion, c'est quelque chose qui n'est pas encore ancré dans les moeurs en Belgique et c'est vraiment très intéressant".
Un championnat presque comme un autre mais, malheureusement, avec un public réduit au strict minimum en raison de la pandémie de coronavirus.