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Du sport professionnel à la politique, il n'y a qu'un pas: rencontre avec ces sportives reconverties en politiciennes

Nous sommes à une semaine jour pour jour des élections. Cette année encore, des sportives ou anciennes sportives s’engagent en politique. Une manière pour elles de s’investir en tant que citoyenne après s’être investi en tant que championnes. Quelles sont leurs motivations et leurs engagements ? 

Quatre sportives reconverties en politique

À peine sa carrière de judokate terminée, Charline Van Snick, double championne d’Europe et médaillée olympique rejoint les rangs d’Ecolo avec engagement et conviction. "Cela faisait plusieurs années que j'avais mis en place des projets pour lutter contre les violences dans le sport et pour une société plus féministe, plus verte", explique-t-elle.

Toujours dans sa carrière de tenniswoman, Ysaline Bonaventure se projette déjà sur son après-carrière. Ses valeurs sportives, elle veut les défendre en politique avec les libéraux. "C'est important de ne pas avoir de langue de bois et de suivre ses idées. Je ne veux pas arrondir les angles, je veux pouvoir dire ce qui est important", note la joueuse, candidate aux élections fédérales pour le MR.

Le taekwondo a mené Laurence Rase au titre européen en 2006. Depuis, elle s’investit dans la promotion du sport et la défense des sportifs. Aujourd’hui, elle franchit le pas en politique. "Cela fait des années que je suis dans des fédérations sportives et que je suis en contact avec des politiques, c'est donc la suite logique de mon engagement", détaille Laurence Rase, présente sur les listes des Engagés.

Et enfin, la politique, Anne-Sophie Jura, ancienne championne d’Europe junior en judo, elle connaît déjà. Actuelle conseillère d’Elio Di Rupo, elle mène sa deuxième campagne électorale au fédéral. "Quand j'ai commencé mes études d'assistante sociale et que je suis allée sur le terrain, c'est là que j'ai eu envie de m'investir même si j'étais encore sur les tatamis".

L'expérience du terrain au service de la politique

De leurs carrières professionnelles, toutes apportent leurs vécus et leurs expériences. "Je suis joueuse de tennis, mais j'ai aussi une société, des charges et des taxes à payer donc je sais ce que c'est et ce que les gens peuvent vivre au quotidien", note Ysaline Bonaventure (MR).

"Le fait de voir des réfugiés palestiniens, de les rencontrer, cela nourrit ma connaissance de la géopolitique. Je peux dire désormais que je connais ce qui se passe de l'intérieur", détaille l'ancienne judokate Charline Van Snick (Ecolo).

Passer du terrain de sport au terrain politique, c’est aussi s’adapter à un nouveau milieu. "Quand j'étais sportive pro, c'est des résultats très égoïstes qu'on recherche. Pour la politique, c'est pour l'autre, pour le citoyen", estime Anne-Sophie Jura (PS).

Souvent absent de la campagne électorale, le sport reste pour ces championnes une de leurs priorités. "Tous les clubs disent qu'il manque de bénévole, de coach, d'arbitres. Il faut revaloriser le bénévolat, car sans ce dernier, il n'y a pas de sport", selon Laurence Rase (Engagés).

Ces femmes, sportives et citoyennes, sont prêtes à relever un nouveau défi.


 

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