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Ils en avaient peut-être rêvé, mais ils ne s'attendaient pas à un tel hommage. Kevin et Jonathan Borlée ont mis un terme à leur carrière hier, au Mémorial Van Damme de Bruxelles. Après 17 années à aligner les tours de piste, les deux frères en ont fait un dernier et ont reçu une ovation du public.
Hier soir a été une soirée riche en émotions pour la famille Borlée. Kevin et Jonathan ont mis un terme à leur carrière, hier, au Mémorial Van Damme. Présent sur le plateau du RTL info 13H, le père des deux frères est revenu sur cette soirée particulière.
Au moment de décrire ce qu'il a ressenti, l'émotion est encore vive pour celui qui a également été leur mentor depuis le début. "C'est le papa qui a aussi craqué, il n'y a rien à faire. Vous voyez 17 années qui défilent avec des moments très forts, comme par exemple les Jeux Olympiques. Puis quand Jonathan est devenu champion aux États-Unis, devant tous les Américains, c'était exceptionnel. La victoire de Kevin au championnat d'Europe. Et puis, avec les Tornados, nous avons créé de la magie avec des titres de champion du monde, champion d'Europe".
S'il était forcément ému, le père avoue ne pas être habitué à voir ses enfants avec les larmes aux yeux. "Ils sont toujours très, très réservés. Je dis souvent qu'ils ont pris toutes les qualités du père et de la mère et ont jeté tous les défauts. Les voir aussi touchés par un mouvement créé par Wilfried Meert et Kim Gevaert. Vous savez, le Mémorial Van Damme, c'est de la magie. C'est une fête de joie, et Wilfried entretient cela. L'hommage qu'il a organisé hier pour mes deux fils s'inscrit dans la lignée du Mémorial Van Damme".
"Une remise en question permanente"
En regardant la carrière des deux frères, une question se pose : comment ont-ils réussi à se maintenir au plus haut niveau pendant si longtemps ? À ce sujet, Jacques Borlée explique : "Par une remise en question permanente. (...) Aller dans l'innovation et puis prendre du plaisir. On dit toujours que je suis très, très sérieux, mais croyez-moi, à l'entraînement, on essaie vraiment de prendre du plaisir".
Et au moment d'évoquer la suite de sa carrière, Jacques Borlée se veut clair : il ne compte pas s'arrêter maintenant. "Je vais continuer à entraîner. Retraite, c'est un mot que je ne connais pas. J'entraîne toujours Jonathan Sacoor, mon fils Dylan, et maintenant Daniel Segers (...)".