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Les quarts de finale du Mondial-2018 ne commencent que vendredi, mais les matches sont déjà lancés via les conférences de presse; le Belge Vincent Kompany promet ainsi de "regarder droit dans les yeux" la Seleçao.
Toute la planète foot a le calendrier en tête. Les quarts de finale, c'est vendredi avec Uruguay-France à Nijni Novgorod (16h00, heure de Paris) et Brésil-Belgique à Kazan (20h00); puis samedi avec Suède-Angleterre à Samara (16h00) et Russie-Croatie (20h00) à Sotchi.
Mercredi et jeudi, c'est donc journées de repos en Russie. Mais on ne peut pas dire que les joueurs aient fait relâche dans leur tête.
Kompany est déjà en mode combat avant de rencontrer la Seleçao: "Individuellement, le Brésil est l'équipe la plus forte dans cette Coupe du monde. C'est un compliment mais ça ne change rien dans nos chances contre eux, aucun d'entre nous ne se couche le soir en pensant +on a déjà perdu contre le Brésil+".
"Défensivement, ils sont solides, ils gagnent leurs duels et offensivement, ils n'ont pas peur du un contre un, pas peur de l'action individuelle, ils ont toujours une arme à utiliser pour déloquer la situation. On va les regarder droit dans les yeux, mais si on en fait un match individuel, on perd", a-t-il encore disséqué.
En face de lui, il y aura notamment Neymar, le joueur le plus cher du monde (222 M EUR) et un des attaquants les plus redoutés. Et un des plus critiqués, pour une tendance à simuler des fautes ou à en rajouter au moindre contact.
- "Moi, je m'en fous..." -
Gary Lineker, ex-international anglais devenu consultant, avait ainsi lancé sur Twitter: "Neymar a la tolérance à la douleur la plus basse pour un joueur en Coupe du monde depuis que Opta (statisticien du foot réputé) existe".
A la question, "Neymar a été très critiqué, s'il plonge devant vous, vous lui dites quoi ?", Kompany a désarçonné son interlocuteur: "Et vous, vous lui dites quoi? Vous êtes journaliste brésilien? Dites moi... ah vous avez peur de répondre (rires)".
"Moi, je m'en fous... Si ça devient un match individuel, on n'a aucune chance. Si on est collectif, si on se bat l'un pour l'autre, on peut s'en sortir, c'est ça qui m'importe", a-t-il insisté.
Autre défenseur qui parle d'un attaquant, Adil Rami, le boute-en-train des Français, a livré son verdict sur Edinson Cavani, fer de lance de l'Uruguay, convalescent après avoir contracté une blessure musculaire à un mollet. Jouera-t-il ?
"Le malheur des uns fait le bonheur des autres: ce n'est pas plus mal qu'il soit blessé, j'ai eu moi aussi une blessure au mollet, s'il joue c'est qu'il aura bien +démonté la science+ (fait mieux que les médecins, ndlr), mais il faut arrêter de nous faire croire qu'il va jouer", a lancé sans hésitation l'homme à la barbe de hipster.
- "Chaque duel va compter" -
Blaise Matuidi, ex-partenaire de l'Uruguayen au Paris SG, est moins catégorique: "Edinson, je le connais super bien, il ne lâche rien, c'est un gagneur, il fera le maximum jusqu'au dernier instant pour jouer, il va tout donner pour être présent, mais je ne connais pas précisément sa blessure".
Rami, 32 ans, a fait passer aussi des messages à la jeune génération des Bleus, incarnée par Kylian Mbappé, 19 ans.
Il faut "faire comprendre aux jeunes que c'est bien d'avoir des qualités techniques mais qu'il faut être prêt à souffrir pendant 90 minutes", a exposé le joueur de Marseille. "Quand on regarde les matches à la télé, sur internet, on voit les joueurs rapides, techniques, mais le plus important c'est de souffrir, couvrir son équipier", a détaillé celui qui a gagné l'Europa League avec Séville en 2016 et en a été finaliste cette saison avec l'OM.
"Diego Godin (capitaine de l'Uruguay) a ce discours. Parfois, il y a des joueurs talentueux qui ne reviennent pas défendre, or chaque mètre, chaque duel va compter. Godin dit ça, car de derrière, on voit tout et il a l'expérience". Vendredi, on verra si ces conseils sont appliqués sur le terrain.