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L'Angleterre retrouve enfin les quarts

Enfin de retour dans le Top 8 mondial... grâce aux pénalties! Sauvée par un Jordan Pickford en état de grâce, l'Angleterre a éliminé mardi la Colombie (1-1, 4-3 t.a.b), pour se qualifier pour les quarts de finale du Mondial-2018.

La malédiction est brisée. L'Angleterre n'avait plus atteint les quarts de finale d'un Mondial depuis 2006. Surtout, jamais heureuse lors de ses trois dernières séances de tirs au but (1990, 1998, et 2006), la sélection anglaise n'a pas manqué sa quatrième tentative grâce à son gardien Pickford héroïque, auteur d'un arrêt décisif sur le dernier tir colombien.

Après l'égalisation de Yerry Mina en toute fin de match (90e+3), les "Trois Lions", qui avaient fait pourtant le plus dur en ouvrant le score sur pénalty (57e), ont longtemps cru à la répétition du scénario cauchemardesque. Mais la loterie des tirs au but a enfin basculé de leur côté.

Piteusement éliminé au stade des huitièmes de son dernier tournoi majeur lors de l'Euro-2016, la sélection anglaise a définitivement acté son renouveau sous la direction de Gareth Southgate. Mieux, elle retrouve le cap des quarts de finale d'une Coupe du monde.

Les Anglais, qui rencontreront la Suède samedi à Samara, peuvent même espérer aller plus loin. Avec un tableau complètement dégagé depuis que l'Espagne, ex-grandissime favori, a été écartée de la route de la finale par la Russie, les coéquipiers de "HurryKane" deviennent désormais des outsiders crédibles.

Pour la Colombie de Radamel Falcao, qui avait atteint le stade des quarts de finale lors du Mondial-2018 en s'inclinant face au Brésil (2-1) et abordé la rencontre pleine de "rêves", c'est la désillusion...

Les milliers de supporters des "Cafeteros" avaient pourtant tout fait pour animer le Spartak Stadium, à coup de déguisements de félins et chants en l'honneur de leur capitaine "El Tigre Falcao", sur l'air du fameux "Seven Nation Army".

- James impuissant -

Mais sans James Rodriguez, forfait à cause de son mollet et contraint de voir le match dans les tribunes, les Cafeteros ont manqué d'un guide: Juan Quintero n'a jamais enfilé le costume de chef d'orchestre. L'ancien Rennais a cherché à dynamiter le jeu par ses dribbles courts ou exploits individuels mais sans succès, comme sur cette frappe ratée (34e) ou trop sur le gardien (45e).

La seule première grosse occasion est venue sur un centre de Trippier au second poteau mais Kane, qui avait réussi à se libérer du marquage de son coéquipier à Tottenham Davinson Sanchez, n'est pas parvenu à rabattre sa tête qui passait juste au-dessus (17e). S'il a encore tenté une frappe juste avant la mi-temps (45e), son rival Falcao n'a pratiquement pas touché le ballon...

Si globalement l'Angleterre a été plus entreprenante, les spectateurs n'ont pas eu grand chose à se mettre sous les yeux en première période. Même le coup de sang de William Barrios, auteur d'un "coup de boule" sur la poitrine de Henderson simplement sanctionné d'un carton jaune (41e), n'a pas suffi à enflammer la rencontre.

Aux retour des vestiaires, c'est une autre faute stupide de Carlos Sanchez qui lancera enfin le match: sur un corner anodin, il a ceinturé Kane sous les yeux de l'arbitre. Le buteur anglais transforme (57e), l'Angleterre prend les devants. Mais les esprits s'échauffent à chaque contact.

Plus entreprenants dans le dernier quart d'heure pour essayer d'arracher la prolongation, les Colombiens ont raté plusieurs fois l'égalisation. Cuadrado, idéalement servi par l'entrant Carlos Bacca, a ainsi vu sa frappe s'envoler dans le ciel (82e)...

Finalement, c'est Yerry Mina, la "Mina de oro" du Barça, qui a une nouvelle fois sauvé les siens ! Sur le corner de la dernière chance, le défenseur, déjà buteur décisif contre le Sénégal (1-0), a fait parler sa détente pour égaliser de la tête dans le temps additionnel (90+3). De quoi relancer de plus belle, les "Si, se puede" (on peut le faire) des supporters colombiens jusqu'à la séance de tirs au but.

Mais la loterie a choisi l'Angleterre, grâce à un arrêt de Pickford et un dernier tir victorieux d'Eric Dier effleuré par Ospina. Quelques centimètres qui font une grande différence !

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