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Le Paris SG joue déjà son avenir européen dans la double confrontation contre le prestigieux AC Milan qui commence mercredi au Parc des Princes (21H00), dans un groupe où désormais chaque faux pas s'annonce fatal.
Les Parisiens ont commis un premier impair en subissant la loi d'un Newcastle euphorique à domicile le 4 octobre (4-1), après une entame pourtant idéale contre le Borussia Dortmund (2-0) en première journée.
Pas de panique pour l'instant puisqu'ils sont deuxièmes avec trois points, derrière Newcastle (quatre) et devant l'AC Milan (deux) et Dortmund (un).
Mais le "groupe de la mort" tient ses promesses puisqu'après un début de saison de rôdage, chacune de ses équipes est en forme - même Dortmund avec cinq victoires d'affilée en Bundesliga - et postule à l'une des deux places qualificatives pour les huitièmes de finale.
Certes, l'AC Milan a trébuché à San Siro contre la Juventus Turin dimanche (1-0). Mais les Rossoneri sont deuxièmes de Série A, à un petit point de l'Inter Milan, rival contre lequel ils ont perdu leur seul autre match de la saison.
Mercredi, les internationaux français Olivier Giroud et Théo Hernandez - qui retrouvera son frère parisien Lucas Hernandez - arrivent à Paris avec l'intention de prendre au moins un point, après leur départ mitigé: deux nuls 0-0 contre Newcastle et Dortmund.
Et ils tenteront d'impressionner les Parisiens dans leur mythique stade San Siro lors de la revanche qui suivra, le 7 novembre.
La double confrontation est "un tournant" dans ce "groupe de la mort", selon l'entraîneur parisien Luis Enrique: "on dirait presque des matches à élimination directe, on ne saura pas jusqu'à la dernière journée qui va se qualifier, c'est vraiment deux matches vitaux, qui vont conditionner les dernières journées".
Pour le gardien du PSG Gianluigi Donnarumma cependant, "on ne doit pas faire l'erreur de penser à cette double confrontation". "Ce sont deux matches très compliqués, je ne sais pas s'ils seront décisifs mais très importants ça c'est sûr, c'est une grande équipe, ils ont l'habitude de jouer la Ligue des champions", a-t-il ajouté.
- Le souvenir de 1995 -
Côté milanais, le coach Stefano Pioli a regretté mardi: "Malheureusement on n'a pas été capable de gagner un match, cette double confrontation contre le PSG sera très importante, j'espère que ce ne sera pas décisif (pour se qualifier), mais on devra aller jusqu'au dernier match pour le savoir".
L'attaquant français du Milan Olivier Giroud a pour sa part espéré que son équipe allait cette fois marquer, après être restée muette lors de ses deux premiers matches de C1: ""Il faut se servir de cette frustration dans ces matches pour le corriger, et être plus agressifs et tueurs dans la surface".
Les Milanais semblent avoir avoir renoué avec leur prestigieuse histoire (sept titres de Ligue des champions), forts d'une demi-finale dans cette compétition la saison dernière, exercice où le club a dégagé un bénéfice pour la première fois en 17 ans (6,1 millions d'euros).
L'AC Milan a aussi l'histoire pour lui côté confrontations directes, puisqu'en dehors de deux matches nuls en 2001, il avait éliminé le PSG en demi-finales de la C1 1994-1995 (2-0 et 1-0). Un souvenir d'autant plus cuisant pour le club de la capitale que son adversaire avait attiré son meilleur joueur George Weah au mercato suivant.
Pour cette édition 2023, le PSG jouit tout de même du statut de favori, emmené par un Kylian Mbappé qui a retrouvé ses sensations récemment avec trois buts lors des deux matches de la France lors de la trêve, et un but et une passe décisive contre Strasbourg samedi dernier (3-0).
Ce match de Ligue 1 a d'ailleurs rassuré Luis Enrique sur la profondeur de son banc, avec les performances convaincantes de ses compatriotes espagnols Fabian Ruiz et Carlos Soler, tous deux buteurs au Parc des Princes.
Mercredi soir, le coach devrait aligner une forme d'équipe type, à savoir celle qui a gagné contre Dortmund et à Rennes (3-1), avec trois profils de milieux de terrain dont Vitinha. L'idée de titulariser quatre attaquants - Mbappé, Kolo Muani, Ramos et Dembélé - avait tourné au fiasco à Newcastle.
Mais seul Luis Enrique sait précisément s'il s'agira d'un 4-3-3, un 4-4-2 ou un 4-2-4, lui qui aime brouiller les pistes et faire spéculer les observateurs.