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Heureusement sans conséquence: le capitaine et gardien de la France Hugo Lloris a commis une bourde qui a coûté un but lors de la finale du Mondial-2018 dimanche face à la Croatie. Cela ne l'a toutefois pas empêché de soulever le plus beau des trophées, dimanche à Moscou.
Lloris est rarement pris en défaut sous le maillot de l'équipe de France, et a réalisé une superbe Coupe du monde. Mais dimanche et sous les yeux du monde entier, le roué avant-centre croate Mario Mandzukic, qui avait marqué contre son camp en première période, a pressé le portier des Bleus au point de réduire l'écart à 4-2, à la 69e minute.
Cela a peut-être renvoyé le gardien de Tottenham quelques mois en arrière, à Stockholm en juin 2017 quand il avait offert à la Suède, d'une bourde grossière, une victoire inespérée (2-1). Qui avait mis l'équipe de France sous pression dans la perspective de la qualification pour ce Mondial-2018.
- Deuxième ligne au palmarès -
Mais tout est bien qui finit bien pour lui, avec une deuxième étoile à accrocher au maillot au soir de sa 104e sélection, et une deuxième ligne à son palmarès qui ne comptait jusque là qu'une victoire en Coupe de France gagnée en 2012 avec l'Olympique lyonnais contre Quevilly.
Le Niçois, 31 ans, aura dû être patient pour garnir son armoire à trophées de la plus belle des coupes, qu'il a été le premier de ses coéquipiers à soulever dimanche sous la pluie battante. Vingt ans après son sélectionneur Didier Deschamps, capitaine de l'équipe de France 1998.
Deux ans plus tôt, Lloris avait raté de peu un titre de champion d'Europe, masqué au départ de la frappe pas si dangereuse, mais finalement décisive, du buteur portugais Eder.
"C'est un fait de jeu qu'on peut toujours revoir, reregarder, à ce moment du match on manque un peu de fraîcheur, de lucidité, tous hein, c'est pas tant le frappeur, c'est ce qui se passe avant", analyse-t-il dans la foulée, devant la presse. Fut-ce le cas aussi dimanche au Loujniki?
Lloris, homme de peu de mots mais d'une grande lucidité, est en tout cas du genre à toujours assumer ces erreurs. Sans parler de la bourde contre Mandzukic, elles n'ont pas été légion lors du Mondial-2018... Au contraire.
- Décisif contre l'Uruguay et la Belgique -
D'entrée, face à l'Australie (2-1), il avait permis à la France de bien rentrer dans la compétition, notamment par un arrêt réflexe sur une tentative déviée par son équipier Corentin Tolisso.
Surtout, il a sort des arrêts de grande classe contre l'Uruguay en quart de finale (2-0), sur une tentative du latéral Martin Caceres juste avant la mi-temps et pour préserver l'avantage au score, et en demi-finale face à la Belgique (1-0) en stoppant une tentative de Toby Alderweireld, un centre dangereux de Kevin De Bruyne ou encore une frappe lointaine d'Axel Witsel.
En finale enfin, le capitaine a tenu la baraque quand les Croates faisaient vivre un calvaire à sa défense, secouée comme jamais. Il n'a eu qu'un ballon à boxer en première période, mais il l'a fait avec autorité (24e).
Et en début de seconde période, sur le gros temps fort croate et avant que Paul Pogba puis Kylian Mbappé n'éteigne les ardents "Vatreni", il a capté un bon centre de Sime Vrsaljko (46e), détourné une tentative d'Ante Rebic (48e) et parfaitement résisté à une percée d'Ivan Perisic (49e).
Il y a ensuite eu le but de Mandzukic, mais il fera peut-être sourire Lloris vu l'issue heureuse. Car le voilà capitaine d'une équipe de France championne du monde.