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Blessé peu avant l'Euro-2024, Aurélien Tchouaméni a cravaché afin de revenir lors du deuxième match de l'équipe de France et postule pour le troisième contre la Pologne, mardi (18h00), au sein d'un secteur très concurrentiel.
C'était "une course contre la montre", raconte le joueur, victime d'une fracture de fatigue au pied gauche en demi-finale de Ligue des champions, le 8 mai.
"Quand j'ai su que j'étais blessé après le match contre le Bayern, automatiquement j'ai pensé à l'Euro, au début de la compétition", se souvient-il. Mais il a vite été rassuré.
"On a eu pas mal de discussions avec le coach, avec le staff médical, que ce soit à Madrid ou ici en sélection, pour connaître les délais de cicatrisation. Mais dès le début, j'étais plutôt confiant parce que certains spécialistes m'ont dit que ça allait le faire", poursuit Tchouaméni (32 sélections, 3 buts).
Titulaire au milieu depuis le Mondial-2022, l'ex-monégasque "a eu une discussion très rapidement avec le coach (Didier Deschamps), l'objectif principal c'était de revenir pour le deuxième match".
Mais le joueur formé à Bordeaux a "essayé de tout faire pour revenir un petit peu plus tôt".
- "Complémentaires" avec Kanté -
Il a été aidé pour cela par la cellule de spécialistes dont il s'est entouré, avec préparateurs physique et mental, nutritionniste, etc.
Tchouaméni remercie en premier "le staff médical" de l'équipe de France, "qui m'a aidé à récupérer rapidement", mais avec sa cellule il "a fait un gros travail, qui m'a permis de pouvoir jouer la totalité du match contre les Pays-Bas (0-0). Très honnêtement, ce n'était pas facile après six semaines d'arrêt de jouer avec cette intensité-là".
"Et puis mentalement" ce travail "était important, parce que j'ai raté la finale de la Ligue des champions à cause de cette blessure, il y avait beaucoup de frustration. Mais Dieu merci, il y avait aussi cet objectif de l'Euro, qui m'a permis de rester en éveil et de tout faire pour revenir le plus rapidement possible".
Contre les Néerlandais, Tchouaméni s'est "bien senti. Forcément, je vais continuer à monter en puissance au fur et à mesure de cette compétition et aider au maximum l'équipe".
Son association avec l'impeccable N'Golo Kanté a bien fonctionné et pourrait être reconduite contre la Pologne. "J'ai eu beaucoup de plaisir à évoluer avec lui", raconte le Madrilène. "Je pense qu'on est complémentaires sur pas mal de points. Il a cette capacité à se projeter des fois et des fois à rester devant la défense aussi, ça nous permet de varier nos rôles. J'espère que ça va continuer à bien se passer".
- "La solidité défensive" -
Il assure ne pas craindre la concurrence. "Pourquoi ? Parce que j'ai envie de gagner cette compétition. Pour gagner, il faut que les 25 joueurs évoluent à leur meilleur niveau. En ayant N'Golo à ce niveau-là, ça va forcément nous aider à gagner des matches. Après, il y aura des choix à faire. Vous le savez mieux que moi, il (Deschamps, NDLR) va les faire!"
"Que ce soit Adrien (Rabiot), +N'Gi+ (Kanté), Cama (Eduardo Camavinga), Youssouf (Fofana), ou Warren (Zaïre-Emery), tous les milieux ont des qualités différentes, ce qui nous permet d'avoir beaucoup d'homogénéité au milieu du terrain. On a ce qu'il faut", ajoute-t-il.
Toujours d'un point de vue collectif, il ne s'inquiète pas de l'inefficacité des Bleus, qui n'ont bénéficié que d'un but contre son camp face à l'Autriche (1-0). Tchouaméni préfère mettre en avant la "solidité défensive, on n'a pas encore concédé de but dans cette compétition".
Bref, après la frayeur de début mai et la frustration de la finale de C1 manquée, Tchouaméni a même répondu au sujet de son chien, Ocho, un malinois, auquel il consacre un compte TikTok.
"C'est la meilleure question depuis le début", répond-il quand on lui demande des nouvelles de l'animal. "J'espère qu'il va aller bien et que je le verrai le plus tard possible", après la finale du 14 juillet.