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Nouveau couac pour le stade national: Anderlecht claque la porte... mais reste ouvert aux négociations

Le Sporting d'Anderlecht tire un trait sur le dossier du stade national. C'est via un communiqué, publié sur le site internet du club, que le RSCA a fait part de sa décision.

"Hier soir, le Conseil d’Administration s’est penché sur le dossier du projet actuellement présenté quant au développement d’un nouveau stade au Parking C. Le Conseil d’Administration a évalué de manière approfondie tous les éléments du dossier actuel et il a ensuite décidé que celui-ci n’était plus conciliable avec sa vision du développement à long terme du club. Le club va cependant continuer de travailler afin de disposer d’installations modernes dans lesquelles les supporters pourront encourager leur équipe favorite dans les meilleures conditions", peut-on lire sur le site rsca.be.

Entre les lignes, les Mauves lancent donc un signal aux concepteurs du projet qui devront revoir leur copie s'ils veulent attirer le club phare du football bruxellois, condition sine qua non pour boucler leur dossier. Et rapidement, s'ils ne veulent pas que le développement du projet d'un stade national sur le parking C prenne du retard.


Mais que veut Anderlecht ?

Selon de nolbreux observateurs, le RSCA souhaite surtout négocié des conditions plus intéressantes avant de s'engager définitivement. "C'est un des problèmes majeurs de ce dossier. Le loyer que devra payer Anderlecht pour occuper ce stade. Et ça reste un mystère, on ne sait pas quel sera le montant qu'Anderlecht devra payer pour être le locataire permanent de ce stade", a déclaré notre journaliste Martin Vachiéry en direct du RTLinfo 13h.

Le porte-partole du club n'a d'ailleurs pas caché qu'il s'agissait surtout de relancer les discussions, l'offre telle qu'elle existe aujourd'hui n'étant pas viable pour le Sporting. "Le projet de stade comme il existe à l'heure actuelle n'est pas réalisable pour Anderlecht, financièrement et structurellement", a confié David Steegen, porte-paole du RSC Anderlecht.

Mais la porte du club bruxellois est-elle pour autant fermée au futur stade national ? "Jamais. Et nous espérons qu'il y aura encore des négociations", a-t-il ajouté. "Nous avons le devoir de rester rationnels dans cette affaire. C'est l'avenir du club qui est en jeu et vous pouvez dès lors évaluer l'importance de la décision finale qu'il faudra un jour prendre..."


Le moyen de pression d'Anderlecht: son plan B... au Parc Astrid

Le président Roger Vanden Stock avait déjà tapé sur le clou lors de la présentation de l'équipe en juillet. "Il est ici question d'une location à un prix inédit en Europe", avait-t-il souligné à l'époque. "Vous comprenez bien que dans ces conditions, on veut de solides garanties et aussi d'abord savoir ce qu'on va recevoir pour notre argent. L'engagement doit être à long terme. On a toujours l'ambition de nous installer dans cet Eurostadion, mais certainement pas à n'importe quel prix..."

D'autant que depuis, aucun obstacle ne s'oppose à un éventuel agrandissement de l'actuel Stade Constant Vanden Stock dont la capacité pourrait être portée à 30.000 places grâce à la construction d'un anneau supplémentaire, agréee par la commune d'Anderlecht. "Oui, le Sporting a toujours la possibilité d'agrandir sa maison du Parc Astrid", a d'ailleurs rappelé le bourgmestre Eric Tomas. C'est le plan B, mais aussi un moyen de pression de la direction anderlechtoise pour faire avancer certaines parties du dossier...

Anderlecht avait signé, en juin, un pré-accord avec l'association BAM/Ghelamco visant à l'occupation dès la saison 2019-2020 de l'Eurostadium. Les parties devaient cependant encore se mettre d'accord sur les détails liés à cette occupation à long terme.


L'Union Belge inquiète

L'URBSFA, qui est appelée à être l'autre locataire permanent du futur complexe, dit avoir pris connaissance de la nouvelle décision du club anderlechtois et reconnaît, par la bouche de son président, François De Keersmaecker, qu'il s'agit d'une mauvaise nouvelle dans la perspective de la candidature belge en tant que pays hôte pour l'Euro 2020. "Nous présumons que chaque partie impliquée assumera sa responsabilité afin d'aboutir à une nouvelle solution", précise le président.

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