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Après avoir sauvé d'extrême justesse sa place en Ligue 2, Caen repart avec l'ambition de retrouver rapidement l'élite, sous la houlette de Stéphane Moulin, qui a accepté de rejoindre Olivier Pickeu, son ancien complice d'Angers.
A 53 ans, Moulin vient de tourner la page après un total de 29 saisons à Angers, dont dix à la tête de l'équipe première, qu'il a fait monter en Ligue 1 en 2015 et réussi à maintenir sans trembler depuis.
"J'ai eu la possibilité de rejoindre un club de L1, mais le football se joue à tous les niveaux et ma priorité n'est pas forcément ce niveau-là", a-t-il expliqué vendredi lors d'une conférence de presse.
"Venir à Caen, compte tenu de son histoire, de ses structures, de ses ambitions, c'est tout sauf une régression", a-t-il insisté.
Ni "un retour en arrière" puisqu'avec Pickeu, "il est hors de question de photocopier ce qu'on a fait ailleurs. C'est un autre cadre, un autre esprit, une autre manière de jouer au football".
Comme à Angers cependant, l'idée est bien de s'inscrire dans la durée, contrairement à la tendance actuelle dans le foot. Arrivé avec une partie de son staff, Moulin s'est engagé pour trois ans "minimum", a insisté Pickeu.
Licencié d'Angers l'an dernier, Pickeu est devenu l'été dernier président de Caen, où il avait fait ses débuts comme joueur. Au bord de la faillite, le club venait d'être repris par Oaktree, un fonds d'investissement américain qui détient 80% des parts, et le producteur de télévision Pierre-Antoine Capton.
Oscillant entre 1ère et 2e divisions depuis près de 40 ans, le Stade Malherbe a particulièrement souffert de sa relégation en L2 à l'été 2019, d'autant que les pertes financières qu'elle a engendrées ont été agravées par celles liées à la crise sanitaire et au fiasco Mediapro.
- "Ce club va décoller" -
Pour réduire son train de vie, le club s'est engagé dans une vaste restructuration, avec un plan social lancé pendant l'hiver pour supprimer un tiers des quelque 60 postes en CDI.
Parallèlement, les résultats sportifs ont chuté: 13e de L2 en 2019/2020, Caen a connu une lente descente aux enfers cette saison, jusqu'à arracher son maintien sur un penalty généreux dans le temps additionnel de la dernière journée de L2 le 15 mai.
Mais dès ce soir-là, le soulagement s'était accompagné de l'espoir d'un nouveau départ.
"L'heure est venue de tout remettre à sa place et je crois que ce club va décoller", avait assuré le milieu Prince Oniangué.
Pierre-Antoine Capton aussi avait promis: "On a fait en sorte déjà que le club soit à flot. Maintenant ça va être la première saison de l'ère zéro, on démarre un nouveau projet avec une vraie ambition sportive".
"Tout ne se réalisera pas en une ou deux saisons, c'est un projet sur le long terme", a-t-il insisté devant la presse vendredi.
"Vivre une saison comme celle de l'an passé, ça n'intéresse personne. Je ne suis pas venu ici pour jouer le maintien en L2 mais pour contribuer à redonner au club ses lettres de noblesse et sa place, qui doit être en L1", a cependant assuré Moulin.
Le nouvel entraîneur a promis "du travail, de la rigueur, de l'exigence" et une attention particulière aux équilibres, notamment au sein de l'équipe entre les nombreux jeunes prometteurs issus du centre de formation et les joueurs plus expérimentés.