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"On dérangeait tout le monde": qu'est-il arrivé aux boys bands? Franck Delay et Chris Keller racontent la chute après le succès

Adulés puis balayés par l'effet de mode, les boys bands ont marqué toute une génération. Aujourd’hui, Franck Delay (2Be3) et Chris Keller (G-Squad) remontent sur scène et racontent les coulisses d’un succès aussi fulgurant qu’éphémère.

Ils faisaient hurler les ados dans les années 90, enchaînaient les plateaux télé, remplissaient les Zénith... Puis, presque du jour au lendemain, les boys bands ont disparu. Aujourd’hui, certains de leurs membres reviennent sur le devant de la scène avec un projet baptisé "Génération Boys Band", et un album "Adulescent".

"C'est moi qui ai eu l'idée en 2012. J'ai contacté Chris et puis on a formé Génération Boys band", explique Franck Delay, ancien membre des 2Be3. "J’avais envie de remonter sur scène. Comme je venais d'un groupe, j'avais besoin d'être accompagné de partager les choses avec quelqu'un. Du coup, j’ai appelé Chris, qui était pour moi le meilleur chanteur des G-Squad". Résultat : un duo porté par la nostalgie, qui reprend les tubes cultes comme "Partir un jour", "Raide dingue de toi "ou encore "Baïla", mais aussi une chanson inédite : "Je me souviens".

Pourquoi les boys bands ont-ils disparu ?

Sur scène, l’ambiance n’est plus exactement celle des années 90, mais la magie opère toujours, avec un public multigénérationnel : "Les mamans de l’époque viennent avec leurs enfants. Beaucoup d’émotion dans les regards. C’est super, on prend beaucoup de plaisir".

Mais, la chute a été brutale. Après des tournées triomphales, les boys bands ont été balayés. "C’est un effet de mode", analyse Chris. "Les boys band ont disparu petit à petit pour laisser place aux comédies musicales. Les comédies musicales ont disparu pour laisser place aux téléréalités et ainsi de suite. Et ça reviendra. Je suis sûr que les groupes reviendront dans 10, 20, 30 générations, on verra."

Une époque pas toujours facile à vivre

Le phénomène, trop gros, trop rapide, trop "marketé", a aussi suscité de vives critiques. "On dérangeait tout le monde, on venait de nulle part. On disait qu’on ne savait pas chanter", se souvient Franck Delay. "Mais on voyageait, on gagnait bien notre vie, on faisait ce qu’on aimait… Alors, on a essayé de se focaliser sur le positif."

Derrière le tourbillon médiatique, il y avait pourtant une vraie camaraderie. "On n’était pas préparés à ce succès", confie Franck. "Mais on s’est serré les coudes, on l'a bien vécu. On était une bande de potes, c’était un rêve d’enfant. Et ça, personne ne peut nous l’enlever."

Chris Keller, lui, garde un souvenir plus nuancé de l’expérience avec les G-Squad. "C’était un produit marketing, très formaté, qui se connecte comme il se déconnecte."

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