Partager:
Dans une réflexion pour Mediapart, filmée depuis chez lui, Vincent Lindon fustige la façon dont les autorités gèrent la crise du coronavirus en France. "Comment ce pays si riche, la France, sixième économie du monde, a-t-il pu désosser ses hôpitaux jusqu’à devoir, pour éviter l’engorgement des services de réanimation, se résigner à se voir acculé à cette seule solution, utile certes, mais moyenâgeuse, le confinement ?", commence-t-il.
Puis l'acteur césarisé pour son rôle dans "La Loi du marché" dresse le bilan des trois premières années du quinquennat d'Emmanuel Macron: catastrophique, selon lui. Emmené par un président qui jouerait au monarque, le gouvernement français aurait enchaîné les "offrandes pour ceux qui n'ont besoin de rien" et demandé toujours plus sacrifices à "ceux qui ont besoin de tout".
Inquiet pour la crise sociale qui menace, l'acteur poursuit : "Les inégalités ont explosé avec la pandémie. Confinés dans des logements exigus ou contraints d’affronter les périls, les plus fragiles vivent des jours terriblement difficiles”. Que faire ?, s'interroge-t-il. Une taxe visant les plus riches, nommée d'après l'un des héros des Misérables de Victor Hugo : "Cette idée, juste et légitime, pourrait prendre la forme d’une contribution exceptionnelle, baptisée ‘Jean Valjean’, conçue comme une forme d’assistance à personnes en danger, financée par les patrimoines français de plus de 10 millions d’euros", explique-t-il.
Et Vincent Lindon de conclure : "À période exceptionnelle, contribution exceptionnelle. Même si j’applaudirais évidemment tout amendement visant à pérenniser cet effort de réduction des inégalités".
DÉCONFINEMENT - La 2e phase EN DIRECT: les dernières infos