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Victime de violences conjugales, Ghislaine Arabian raconte sa nuit de cauchemar: "Je sentais qu’il m’aurait fait taire par n’importe quel moyen" (vidéo)

Dans l'émission Sept à Huit, l'ancienne jurée de Top Chef s'est livrée sur les coups qu'elle a reçus de son compagnon...

Derrière le visage souriant du célèbre chef Ghislaine Arabian se cache une profonde blessure dont elle a décidé de parler publiquement. Dans l'émission Sept à Huit dimanche sur TF1, elle a raconté cette nuit où tout a basculé pour elle.

Elle était rentrée tard du travail ce jour-là et son compagnon l'a frappée de manière très violente: "Je l’ai trouvé très très énervé (...) D’un seul coup, il s’est retourné et m’a giflée violemment, raconte-t-elle avec une vive émotion. Je suis tombée, il m’a attrapée par les cheveux et il m’a tapé dans la jambe gauche (...) J’ai croisé son regard, je le connaissais depuis seize ans. Je n’avais jamais vu ce regard-là. C’était un regard de folie, mais déterminé. Je sentais qu’il m’aurait fait taire par n’importe quel moyen et j’ai eu peur."


"J'ai fait une connerie"

Mais il ne s'est pas arrêté là cette nuit-là: "J’ai descendu les escaliers, il m’a rattrapée, soulevée et cognée contre la porte blindée. J’ai entendu et senti un craquement et il m’a laissée tomber, là. J’ai eu une douleur que je n’avais jamais ressentie auparavant", confie-t-elle encore. Et puis, il s'est rendu compte de l'horreur de ses gestes: "Il a appelé un de nos très bons amis, en disant :'J’ai fait une connerie, il faut que tu montes tout de suite'", dit-elle.


"Un déni total"

Alors qu'elle souffre énormément, Ghislaine Arabian est dans le déni et la culpabilité: "J'ai pensé à son affaire à lui, pas à moi, je suis partie dans un déni total", dit-elle à propos de cette nuit-là qu'elle a poursuivie à l'hôpital avec une vertèbre cassée et "le bassin pas trop trop bien".

À la suite de ce déferlement de violence, l'ancienne jurée de Top Chef a dû porter un corset pendant deux mois et demi. Elle a continué à vivre avec l'homme qu'il l'avait frappée à plusieurs reprises pendant neuf mois. "Il a continué à être aussi gentil qu’il l’était avant, c’est horrible ! On trouve des excuses à l’autre, c’est aberrant", dit-elle aujourd'hui avec du recul.


"En fait, c’était de ma faute"

Et puis, sans doute rongé par culpabilité, son compagnon a fini par partir: elle constate un jour en rentrant que ses affaires ne sont plus là. "Je n’ai jamais eu de nouvelles (...) J’ai eu un sentiment de soulagement. Comme si je reprenais ma vie en main. Je me suis retrouvée seule, à la maison", déclare le chef.

Et c'est en se livrant à une amie qu'elle a finalement décidé de porter plainte. Chose qu'elle n'était pas parvenue à faire avant car il lui semblait insurmontable de "revendiquer son statut de femme violentée"... La culpabilité l'avait jusqu'à présent empêchée de réagir: "En fait, c’était de ma faute", se disait-elle.

La plainte de Ghislaine Arabian n'a d'abord rien donné puisque son ancien compagnon a été relaxé en janvier dernier, au bénéfice du doute. Alors, le chef a décidé d'aller en appel dont elle attend le verdict.  "Si je perds en appel, ce n’est pas grave parce que je serais allée au bout de ce que je voulais. Il m’a rendu un service en partant (...) Je l’ai revu le jour du procès et je me suis demandé ce que j’avais fait avec cet homme durant toutes ces années", conclut-elle.

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