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A seulement 26 ans, Angèle est une artiste incontournable. Le 3 décembre dernier, le jour de son anniversaire, elle a surpris tout le monde en sortant son deuxième album "Nonante-Cinq". "C’est amusant pour les Français de pouvoir dire nonante-cinq, parce que c’est un mot qu’ils n’utilisent pas."
Il y a quelques semaines, les auditeurs ont pu découvrir, le nouveau titre de la jeune femme: "Bruxelles, je t’aime". "C’est une ville que j’ai eu l’impression de quitter sans jamais l’avoir quittée, parce que j’ai toujours vécu à Bruxelles. Mais à force d’être en tourner, j’ai été un peu séparée de Bruxelles.", explique la chanteuse. Elle a eu besoin d’écrire son amour à sa ville natale. "J'avais envie de rendre hommage à la ville dans laquelle je me sens le mieux. Bruxelles est la ville dans laquelle je vis, dans laquelle je me balade, où je mange des gaufres, où je bois un verre avec mes potes. Vivre ma vie quoi. Je suis beaucoup plus faite pour vivre dans une ville comme Bruxelles que Paris."
Une artiste de sa génération
Une des clés de son succès, c’est qu'Angèle aborde des thèmes de sa génération. Elle a sa propre façon de raconter les choses. "Je parle de sujets qui me touchent et donc évidemment, c’est assez contemporain. Je pense aussi qui y a des gens de ma génération qu’ils se reconnaissent dans mes textes mais pas que". Angèle envoie également l’image d’une femme engagée. Lors de son premier album, "Brol", la chanteuse s’est illustrée avec son titre "Balance ton quoi". "Je pense que le fait que la parole soit entendue, que ça soit un débat, que l’on en parle, c’est la preuve que la change car il y a quelques années on n'en parlait tout simplement pas. Mais j’ai de l’espoir. Il faut aussi laisser du temps au monde d’évoluer. J’ai beaucoup d’espoir dans notre société mais si parfois il y a de l’angoisse et de la tristesse. Les choses peuvent changer et on peut arriver petit à petit à un monde égal."
Au-delà, du féminisme, la jeune femme de 26 ans n’a pas peur d’aborder des thèmes. par exemple, celui des violences conjugales avec sa chanson "Tempête". "Cela n’a pas été une chanson facile à écrire. Je l’ai fait beaucoup écouter autour de moi. J’avais besoin d’avoir des avis différents et de prendre la température."
Même si elle montre une certaine aisance de ses interviews, elle affirme au micro de Serge Jonckers qu’elle doute dans son travail. "Le doute m’a permis d’évoluer, de remettre en question. Parce que je ne suis pas du tout parfaite. J’ai parfois commis des erreurs. Heureusement que j’avais une petite voix qui était-là pour me faire réfléchir. Tous les jours je doute."