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À l'occasion de la sortie de son nouveau single sorti ce vendredi 26 janvier, la chanteuse Lara Fabian s'est confiée à RTL info.
Lara Fabian, célèbre chanteuse ayant interprété "Je t’aime" ou encore "Je suis malade", vient de sortir un tout nouveau titre. Intitulé "Ta peine", cette chanson met en lumière les épreuves que nous traversons tout au long de notre vie ainsi que notre capacité de résilience.
Cette composition, co-écrite avec Slimane, est décrite "comme une main tendue, comme la possibilité de confier à quelqu’un une grande douleur qu’on traverse, et qui va en faire des miettes, qui va la jeter par-dessus bord et qui va nous proposer une solution (…). C’est une manière de dire à l’autre : "Je suis là, je t’écoute, je t’entends, je mesure ce qu’il te traverse".
Comment s’est déroulée cette collaboration ? Qui est allé vers l'autre ?
"Je l’ai appelé, un coup de fil y a quelque temps déjà, où je lui disais que je nous présentais des terrains communs, des passages communs dans la vie, et même probablement des douleurs communes", explique-t-elle.
"Au terme d’une soirée, il a accepté mon invitation. Il m’a dit : "Je dois te dire qu’on a beaucoup de choses en commun et j’aimerais te poser une question : qu’est-ce que tu veux exactement ?". Et je lui ai dit : "Je voudrais écrire un album avec toi"… Et là, je l’ai vu un peu comme une biche dans les phares", ajoute-t-elle en riant. "Sur le coup, il confie qu’il a été très honoré, très heureux, mais qu’en même temps, c’est un enjeu. Je lui ai dit : "Tu sais ce qu’on va faire ? On va commencer par une chanson et puis on va voir ce qu’il se passe".
Au fil du temps, les deux amis on écrit une chanson, puis deux et trois : "Le voyage vers l’album est en train de se dessiner réellement".
Vous décrivez une connexion humaine, l’avez-vous ressentie avec Slimane ?
"Oui. J'ai vraiment pressenti qu'on avait des affinités. Au-delà de tout ce qui pouvait se comprendre en parlant ou en le partageant. Je suis arrivée chez lui, dans ce studio, et on a commencé à travailler. "Ta Peine" est arrivée assez naturellement parce qu'elle est le fruit de nos discussions, de la manière dont on traverse une zone de turbulences".
"De quelle manière, quand on est en prise directe avec une grande peine, peut-on faire ? De quelle manière on peut rentrer en résilience ? Parce que c'est très facile de dire : "Il faut être résilient". Mais c'est quoi être résilient ? C'est quoi les clés ? Être résilient, c'est faire d'une difficulté une opportunité. Mais comment je fais concrètement ?".
"Cette chanson, elle propose ça. Elle propose une façon d'ouvrir la porte, par l'écoute, par le fait de pouvoir laisser le droit à l'autre de valser avec sa peine jusqu'à ce qu'on finisse par la dissoudre".
Il faut aussi oser s'adresser à l'autre. Et ce n'est pas si facile que ça...
"Exactement. Mais pour oser, il faut que vous ayez la perception directe que vous allez être écoutée. Et là, je vous jure que vous allez oser. La plupart du temps, vous savez très bien que pendant que vous parlez, on va rarement vous écouter. Rarement, vous allez être entendu, reçu. Et si vous avez la certitude qu'en face de vous, vous allez être reçu, vous allez parler. C'est de ça que traite la chanson".
Vous dites que vous souhaitez "ôter la peine". Vous vous adressez à quelqu'un en particulier ?
"En fait, c'est presque à moi que j'ai parlé dans un premier temps. Et puis ensuite à ceux qui, dans mon premier, second ou troisième cercle, ont traversé de grandes périodes de turbulences".
"J'ai des gens très proches autour de moi, qui traversent des choses très difficiles et j'avais vraiment la sensation que c'était utile. Et au final, c'est quoi ? C'est une manière de dire : "Tu sais, je suis là, je peux t'entendre, je peux t'écouter, vas-y, on va la mesurer ensemble, cette peine. Et même si ça prend des mois, des semaines, des années à s'en sortir. Ça n'a pas d'importance. L'important, c'est de faire ce chemin vers la sortie"".
Émotionnellement, il n’est pas simple de recevoir la peine des autres, nous ne sommes pas toujours prêts à l'entendre. Comment faire ?
"On n'est pas équipé", répond-elle. "On n'a pas toujours les outils qu'il faut pour recevoir la peine de l'autre. J’ai observé qu'il suffit vraiment d'un peu d'amour et d'un peu de bienveillance, mais surtout de la compassion et de l'empathie. Si vous êtes un minimum empathique (…), si vous vous rebranchez à cet aspect originel qui nous définit, ce n'est pas si difficile que ça d'entendre la peine de quelqu'un que vous aimez".