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La célèbre saga de J.R.R. Tolkien s’aventure dans l’univers de l’animation japonaise avec "La Guerre des Rohirrim", une préquelle féodale centrée sur les guerriers du Rohan. Entre drames humains et luttes de pouvoir, ce nouvel opus propose une relecture audacieuse de l’univers fantastique.
Contrairement aux récits de hobbits et d’anneaux magiques qui ont marqué les adaptations cinématographiques précédentes, "La Guerre des Rohirrim" explore une histoire plus humaine et réaliste. Située deux siècles avant les aventures de Frodon et la Communauté de l’Anneau, cette préquelle plonge dans les terres du Rohan, royaume des cavaliers légendaires.
Réalisé par Kenji Kamiyama, connu pour ses travaux sur les animés de "Blade Runner" et "Star Wars", ce film s’appuie sur les notes de bas de page de Tolkien pour développer une intrigue féodale inédite. "Nous voulions ancrer ce récit dans le drame et l'émotion humaine, la cupidité et le pouvoir", explique le réalisateur, engagé par Warner Bros pour donner à l’œuvre un style d’animation japonais.
Une héroïne au cœur des intrigues
L’histoire s’articule autour de Héra, fille du roi du Rohan, qui se retrouve au centre d’une guerre civile. Tout commence lorsque Freca, un seigneur rebelle, tente de marier son fils à Héra. Face au refus humiliant du roi, Freca est tué dans une altercation, déclenchant une terrible vengeance orchestrée par son fils exilé, Wulf.
Les créateurs ont étoffé le personnage de Héra, une figure féminine complexe qui joue un rôle central dans la trame. "Il y avait quelque chose dans cette histoire (...) qui semblait intrinsèquement adapté à cette grande tradition du cinéma japonais qu'est l'animé", explique la productrice Philippa Boyens. "Nous ne voulions pas qu'elle soit un genre de princesse guerrière, de super-héroïne ou de cheffe", complète-t-elle. "Nous voulions qu'elle soit authentique. Elle est pleine de curiosité, elle fait des erreurs".
Un hommage à Tolkien et à l’animé japonais
"La Guerre des Rohirrim" reprend les codes emblématiques de l’animé : honneur, orgueil et loyauté. Les fans reconnaîtront également des éléments de l’univers de Tolkien, comme le Gouffre de Helm, théâtre de batailles épiques. Narré par Miranda Otto, l’actrice d’Éowyn dans la première trilogie, le film établit un lien fort avec ses prédécesseurs tout en s’affranchissant pour adopter pleinement le style de l’animation japonaise.
Peter Jackson, producteur exécutif, a laissé l’équipe prendre ses distances avec son approche, afin de "rester fidèles à ce que nous faisons de mieux : faire de l’animé", confie Kenji Kamiyama.
