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Terrence Leroy, originaire de Sydney (Australie), et un associé, s'étaient présentés un dimanche matin de juillet à Goolgowi, une localité rurale de Nouvelle-Galles du Sud, armés et prêts à assouvir les fantasmes sexuels d'un client qui les avait contactés sur Facebook, selon des documents rendus publics par le tribunal de district de Nouvelle-Galles du Sud.
Prenant ces intrus pour un ami qui avait l'habitude de venir lui préparer son café, l'habitant de la maison où ils pénétrèrent a d'abord eu pour réflexe, en entendant un bruit, de lancer: "Casse toi! Il est trop tôt". Mais quand les intrus ont annoncé le nom de leur client, l'homme encore dans son lit s'est empressé d'allumer la lumière, pour découvrir les deux compères dans sa chambre avec des machettes.
Réalisant la méprise, un des deux associés a présenté ses excuses et serré la main de l'homme. Lors du procès, l'avocat de M. Leroy a affirmé qu'il n'avait nullement eu l'intention d'intimider qui que ce soit. "Il y avait un contrat commercial pour l'attacher et caresser avec un balai l'homme à moitié nu en sous-vêtements", a-t-il dit.
Après s'être excusé et avoir pris congé, le duo était parti avec leur chauffeur à la bonne adresse. Mais en lieu et place d'une relation sexuelle, le client a préparé le petit-déjeuner et M. Leroy s'est endormi sur le canapé. Appelée par l'habitant de la première maison, la police est arrivée peu de temps après.
Dommage, car le client était disposé à payer 5.000 dollars australiens (3.000 euros) si la prestation était "vraiment bonne", selon le tribunal. Le juge Sean Grant s'est dit convaincu que M. Leroy s'était bien trompé d'adresse. "Les machettes étaient pour eux des accessoires. Le scénario n'était pas écrit et ils avaient toute latitude pour effectuer leur prestation", a-t-il reconnu.
Poursuivi pour "intimidation", M. Leroy a été blanchi de toute infraction le 15 mai.