Le procès de Marine Le Pen, de 24 autres personnes et du Rassemblement national, soupçonnés d'avoir détourné des fonds du Parlement européen pour payer des salariés du parti, s'ouvre lundi devant le tribunal correctionnel de Paris, une affaire aux lourds enjeux politiques pour la cheffe de file de l'extrême droite. Vont comparaître neuf anciens eurodéputés du Front national (rebaptisé RN), dont Marine Le Pen, Louis Aliot, aujourd'hui vice-président du RN, l'ex-numéro 2 du parti Bruno Gollnisch, ou encore le député et porte-parole du RN Julien Odoul. A leurs côtés, 12 personnes ayant été leurs assistants parlementaires et quatre collaborateurs du parti seront aussi jugés dans ce procès prévu trois demi-journées par semaine jusqu'au 27 novembre. La cheffe de file du RN a fait savoir qu'elle comptait se rendre autant que possible face aux juges, mais mardi, elle pourrait privilégier la déclaration de politique générale du nouveau Premier ministre Michel Barnier à l'Assemblée nationale.