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Il est 11h, vous êtes au bureau, la fatigue et la faim commencent à se faire sentir. Deux possibilités: soit vous tenez tant bien que mal jusqu’à midi, soit vous allez à la "machine à crasses" et vous avalez des calories vides qui font certes du bien à la tête, mais pas au corps.
Virginie a trouvé une autre alternative, elle nous en a fait part en cliquant sur le bouton orange Alertez-nous. Avocate pendant trois ans spécialisée dans les affaires familiales, elle connaît des horaires tardifs et des fringales: "À 20h, je crevais de faim, mais tous les supermarchés étaient fermés. Il n’y avait que les magasins de nuit et, souvent, je me retrouvais à manger des choses pas très saines et emballées individuellement dans du plastique."
Cette formule ne correspond pas aux principes de Virginie. Sensible à l'écologie, elle agit à son niveau, notamment en achetant en vrac (qui permet de diminuer les emballages) et en mangeant sainement. Il y a un an d'ici, elle pense à transposer le modèle du vrac au distributeur automatique d'encas. "Ça a commencé par un simple dessin sur papier. J’ai quitté mon cabinet d’avocat quelques mois plus tard parce qu’il fallait vraiment être à 100% sur le projet, je dirai même qu’aujourd’hui j’y suis à 200%, mais j’aime ce que je fais."
Comment ça marche?
Son projet, elle lui trouve un nom: "BulkBar", soit "Bar à vrac" en français. "C’est un meuble distributeur avec 6 compartiments où on retrouve les encas et petits déjeuners." Les entreprises peuvent se procurer le Bulkbar et offrir ainsi ce service à leurs employés. Chacun vient avec sa tasse individuelle et se sert à l'aide d'une molette qui délivre une portion dans la tasse.Pour son distributeur, Virginie propose une vingtaine de possibilités, toutes issues de l’agriculture biologique : amandes, noix, noisettes, granola, muesli, chocolunes, etc.
Virginie commence d’abord par contacter toutes les personnes qu’elle connaît. "A la fin du premier confinement, j’ai eu mon premier client. Dans cette entreprise, tous les employés revenaient au bureau et la direction voulait donner un souffle nouveau. Dans mes clients, j’ai principalement des bureaux d’avocats, de notaires, et des bureaux d’investissement. Quand il y a une entreprise dans un secteur qui s’y met, ça pousse les autres à le faire aussi." Ce genre de concept existait déjà dans les grandes surface, "mais le fait que ce soit présent dans les bureaux fait découvrir le vrac à plein de gens."
Actuellement sept sociétés bruxelloises ont un Bulkbar. D’ici quelques jours, la start-up se lancera sur l’ensemble de la Belgique. "On ira en France aussi, mais après le Covid." D’ailleurs, Virginie n’est plus toute seule à gérer son projet. "Nous sommes trois. Il y a une personne en marketing/communication et un business developper qui est là pour aider aussi au lancement en Flandre."
Et le Covid dans tout ça?
En se lançant en novembre dernier, la jeune femme ne pouvait pas deviner la pandémie qui allait arriver. Pourtant, ça ne l’a pas ralentie dans son projet. "On n’a aucun contact avec l’alimentation avant que la personne se serve, ce qui n’est pas toujours le cas avec le vrac. Il y a un espace prévu pour la bouteille de désinfectant et il suffit de désinfecter la molette et ses mains. C’est très hygiénique."
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