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Les SMS frauduleux continuent de faire des victimes au quotidien. C'est le cas de Guillaume (prénom d'emprunt), professeur d'éducation physique du côté de Verviers, qui s'est vu dérober 15.000 euros juste avant le week-end de Pâques.
"Je viens d'être victime d'un vol de 15.000 € par un SMS frauduleux. Je trouve qu'il n'y a pas assez de prévention par rapport à ce genre de situation", nous a-t-il écrit via le bouton orange Alertez-nous.
L'arnaque a eu lieu le jeudi 14 avril dernier. Le jeune homme reçoit un SMS, mais ne se méfie pas, car il semble provenir du ministère des Finances.
"J'ai cliqué sur le lien, je n'ai pas fait attention. Je savais qu'il y avait des arnaques au niveau de Itsme, mais pas par rapport aux Finances, raconte Guillaume. On me proposait un remboursement de 278 euros. Je suis professeur d'éducation physique, je n'ai pas toujours du boulot donc je sais qu'avec la CAPAC, il y a parfois des retards de paiement. Ou alors les contributions, etc. Donc j'ai été un peu naïf, j'ai cliqué sur le lien et j'ai donné le numéro de ma carte. C'est là que je me suis fait avoir".
Avec ce simple numéro de carte (et théoriquement des codes en provenance du Digipass), les escrocs sont parvenus à dérober un total de 14.500 euros à Guillaume. Ils ont réussi à prendre le contrôle de l'espace personnel de l'application bancaire du jeune homme de 27 ans, ce qui leur a permis d'accès à ses autres comptes, et notamment à transférer de l'argent qui se trouvait sur son compte épargne.
De l'argent immédiatement dépensé en achats en ligne
Heureusement, la banque est parvenue à arrêter à distance certaines opérations, comme les 8.000 euros que les escrocs ont tenté de transférer vers un autre compte. Le reste a été dépensé par les malfaiteurs qui ont effectué des achats en ligne.
"Comme il y a une limite sur chaque carte, ils ont fait des retraits dans différents magasins à Anvers avec les différents comptes. Des achats de 500 euros, 2000 euros et en tout, il y en a eu pour 6 500 euros", déplore Guillaume.
C'est le lendemain, le vendredi 15 avril, en allant faire des achats, que Guillaume s'est aperçu que ses cartes étaient toutes bloquées et qu'il n'avait plus accès à son application bancaire. Même son compte Itsme a été bloqué. "J'ai sonné à la banque qui m'a dit : vous avez été volé", raconte-t-il.
"On devait aller visiter une maison"
Une bien triste mésaventure alors que le jeune homme et sa compagne sont en ce moment à la recherche d'une maison à acheter.
"J'étais en pleurs, on devait aller visiter une maison… On a annulé la visite parce que sans 15.000 euros, la banque n'acceptera pas de nous prêter autant d'argent. C'est difficile, mais j'ai envie de témoigner et d'aider les gens qui sont un peu naïfs comme moi pour ne pas qu'ils se fassent avoir", déclare-t-il encore.
Au total, 14.400 euros ont disparu des comptes du Verviétois. De cette somme, l'enseignant devrait récupérer les 8.000 euros que les malfrats ont tenté de virer sur un autre compte. "Il y a des démarches avec la banque qui prennent des semaines, voire des mois, pour les récupérer".
Il est bien conscient que cet argent sera difficilement récupérable et a fait tout le nécessaire pour espérer une suite heureuse à son histoire.
"J'ai déposé plainte auprès de ma banque, mais je dois attendre des nouvelles d'une société qui s'occupe de ce type de fraude pour voir si je dois porter plainte ou non auprès de la police", explique-t-il encore.
Il essaye de se dire qu'"il faut continuer à vivre et que ce n'est que de l'argent" et sera plus méfiant à l'avenir.
"Je n'ai plus confiance"
"Je n'ai plus confiance quand je vois qu'avec un simple numéro, on peut se faire avoir… C'est compliqué", conclut-il.
Le SPF Finances rappelle que jamais elle ne contacte un particulier par SMS. "Ne répondez jamais à de telles demandes ! Le SPF Finances ne vous réclamera jamais de paiement via un SMS", expliquaient-ils récemment, lors d'un autre témoignage via Alertez-nous. Il en est de même lorsqu'il s'agit d'un virement en votre faveur : jamais le SPF Finances ne communiquera avec vous par ce biais.