Partager:
Le coronavirus en Belgique met beaucoup de travailleurs sur le banc de touche. Si le cas des salariés et indépendants a déjà été éclairci par le gouvernement, l’avenir de certains types d’emplois reste flou. C’est le cas d’Antonio (prénom d’emprunt car il désire garder l’anonymat) qui nous a contactés via le bouton orange Alertez-nous. Ce jeune papa travaille dans un parc d’attractions belge en tant que saisonnier. Autrement dit, il est engagé sous contrat à durée déterminée de mars à novembre, et touche le chômage durant la période hivernale. Problème: le secteur des loisirs est totalement à l'arrêt, et Antonio se retrouve sans travail.
> CORONAVIRUS BELGIQUE: consultez les dernières infos
"Je compte là-dessus chaque année. Ça fait 10 ans que je travaille comme saisonnier. Maintenant, je dois m’occuper de ma femme et de mon enfant en bas âge avec nettement moins que ce que je devais gagner." Le chômage qu’Antonio perçoit diminue de mois en mois. "Mes collègues et moi touchons à peu près 800 euros du chômage. On se sent délaissés. On ne sait pas quand on va bosser. Et le chômage nous met la pression, comme on est inscrit en tant que demandeur d’emploi, le chômage demande des preuves qu’on cherche du boulot."
Ça va prendre encore un peu de temps
Pour le jeune homme, l’entièreté du secteur des loisirs est laissé à l’abandon. "Et ce n’est pas la faute de mes employeurs, précise-t-il. Ils ne peuvent pas ouvrir le parc parce que les rassemblements sont interdits. Les ressources humaines m’ont contacté pour me dire que malheureusement, ils ne peuvent pas me faire signer mon contrat cette année pour le moment."
Un coup dur pour lui et toute sa famille. Il devait logiquement reprendre le travail lundi 20 mars pour le début de la saison. "Quand on demande des précisions sur notre statut, on ne reçoit aucune réponse. Donc au lieu de travailler à l'ouverture du parc, je reste chez moi sans savoir comment vivre", s'inquiète Antonio.
Du côté du gouvernement, effectivement aucune réponse n’est donnée pour le moment. Le cabinet de la ministre de l’emploi, Nathalie Muylle, nous répond que le sujet sera abordé plus tard: "Nous travaillons beaucoup. On est en train de régler quelque chose, ça va prendre encore un peu de temps," déclare Miet Deckers, porte-parole de la ministre.