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Institutrice maternelle de formation, Séverine a été particulièrement affectée par les images montrant l’état de certaines écoles suite aux inondations. Cours de récréation inondées, mobiliers de classe complètement détruits, jeux et outils pédagogiques qui ont pris l'eau… Beaucoup d’établissements scolaires ont subi des dégâts. "Quand on voit comme ça vingt années qui finissent dans la boue et sous eaux, c’est très difficile. On s’imagine que c’est notre classe et forcément, on est touché", glisse cette habitante de la région d’Yvoir.
Immédiatement, elle s’est demandée ce qu’elle pourrait faire pour apporter sa pierre à l’édifice et venir en aide à ceux qui en ont besoin. "Je me suis dit que j’allais faire quelque chose, mais je ne savais pas trop quoi… Puis j’ai eu l’idée de cette collecte. J’en ai parlé à l’échevine de l’Enseignement dans ma commune, puisque c’est le pouvoir organisateur de l’école où je travaille, et elle a tout de suite été partante", poursuit-elle.
La commune d’Yvoir soutient l’initiative
La commune d’Yvoir a effectivement accueilli l’initiative avec beaucoup d’entrain et soutenu la démarche en mettant camions et chauffeurs à disposition au moment où les dons seront répartis dans les différentes écoles. "On ne sait pas encore dire quelles écoles bénéficieront des dons. Certaines ne savent pas encore quand leurs locaux seront à nouveau accessibles voire s’ils le seront d’ici la rentrée… D’autres vont être replacés dans les hall omnisports temporairement pour la rentrée. Mais on sait que du côté de Liège et à Rochefort, des écoles ont été touchées", développe Séverine.
Tout est parti d’une simple publication sur Facebook. Rapidement, les choses ont pris de l'ampleur. La collecte a débuté le dimanche 18 juillet et, une semaine plus tard, Séverine a déjà récolté plus de 200 dons. "Je ne m’attendais pas à ça, il y eu énormément de partages et tout de suite, j’ai reçu des messages de gens qui me disaient qu’ils arrivaient, qu’ils allaient faire du tri… Même des gens que je ne connais pas. C’est génial, la solidarité est magnifique. C’est vrai qu’on met ça partout mais c’est tellement vrai. Les gens viennent, ils discutent. C’est super", se réjouit-elle.
Encore peu de dons de matériel pédagogique
Pour l’instant, Séverine a déjà reçu beaucoup de livres, de puzzles et de jeux de société. Mais peu de matériel pédagogique et de bricolage. Les écoles en ont pourtant grandement besoin. "Dictionnaires, Atlas, Bescherelle… pour les classes de primaire. Mais aussi des poupées, des peluches, de la peinture… pour les maternelles. Ils ont besoin de tout ce qu’on peut retrouver dans une école, même des choses auxquelles on ne pense pas, comme un percolateur pour les professeurs pour 10 heures, des essuies, des gants de toilettes."
Le mobilier dans les classes ayant aussi été endommagé, tout don de tables, chaises et armoires est bon à prendre. Pensons également au matériel électronique comme les ordinateurs, les imprimantes et des photocopieuses qui ont pris l’eau et qui sont désormais hors d’usage.
Les différents dons sont actuellement stockés au domicile de Séverine mais aussi dans sa classe et dans les couloirs de son école. S’ils venaient encore à augmenter, la commune mettra une salle à disposition pour entreposer tout le matériel. "Je pense aller faire une première livraison les 5 et 6 août. Et une seconde livraison à la fin du mois d’août. J’ai la chance que la commune soutienne la démarche, on pourra amener les dons grâce aux camionnettes qu’elle mettra à disposition", rappelle l’institutrice maternelle. Et vu le nombre d’objets déjà récoltés à l’heure actuelle, Séverine pense qu’au moins trois écoles pourront bénéficier de cette action.