Partager:
C’est là que sont arrivés les premiers déchets. Ils sont désormais les premiers à repartir vers des centres de tri. Les riverains sont soulagés. Certains vivent à quelques dizaines de mètres de la montagne de déchets. "Ici tout le monde a hâte à cause des odeurs, du bruit, des rats. Il y a des rats partout maintenant", témoigne l’une d’elles. Une autre nous montre son dispositif pour contrer les odeurs, branché juste à côté de la porte d’entrée.
Tout autour du site qui se vide à coups de pelleteuses et de camions, des entreprises mesurent la qualité de l’air 4 fois par jour. "Il pourrait y avoir des bouteilles de gaz, d’oxygène, qui pourraient être sous les gravats et pour ne pas avoir une densité trop forte de produits toxiques, on mesure", explique Didier Collard Bovy, le chef de chantier.
Le site de Wandre est un des 3 grands centres de déchets des inondations. Il en accueille 35.000 tonnes. Et ce sont 2.000 tonnes qui peuvent être évacuées par jour, soit une centaine de bennes de camions. Pour parvenir à tout évacuer avant la fin du mois d’octobre, des barges pouvant contenir l’équivalent de 100 à 150 camions acheminent aussi les déchets. Autre avantage du système, "c’est du charroi qui ne se retrouvera pas sur les autoroutes", précise Sophie-Virginie Bertrand, d’Euroports.
Direction ensuite des centres de tri. "On espère 60 à 70% de valorisation", explique Caroline Charlier, de la Spaque, spécialisée dans l’assainissement des sols pollués. Elle sera diverse : "Une valorisation énergétique, pour produire de l’énergie, et une valorisation matières, c’est-à-dire qu’on va pouvoir recycler les plastiques, les métaux ou le bois."
Prochaine étape : l’évacuation des 8 km d’autoroute désaffectée.