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La majorité des résidents et du personnel de la résidence des Longs Thiers, à Huy, ont été testés positifs au coronavirus. Sur les 40 travailleurs et 43 résidents testés, seuls trois résidents et un travailleur ne sont pas touchés.
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"Les résultats sont tombés et c’est sûr que cela a été une douche un peu froide", confie Marie-Dominique Lafut, directrice de la Résidence des Longs-Thiers. "Mais, dans un second temps, la chose est bien passée. Et maintenant, le climat est plutôt serein", assure-t-elle.
Cette situation reste toutefois difficile tant pour les résidents que pour le personnel. "On rentre chez soi avec un cœur gros. Souvent beaucoup de mamans qui rentrent avec le risque de pouvoir propager le virus au reste de la famille", explique la directrice. Avant d'ajouter: "Malheureusement, nous avons connu des décès. Quatre résidents sont décédés et ils ont tous été dépistés Covid-19".
Une situation particulière qui permet cependant aux membres du personnel de décompresser, comme nous l'indique Francesco Virone, directeur général de l'association Notre-Dame, gérant la résidence des Longs Thiers. "Les équipes travaillaient avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête, car nous avions des suspicions et ne pas savoir rendait la vie de l'établissement compliquée. Désormais, il n'y a plus d'isolement, l'activité sociale institutionnelle est retrouvée et le travail a été réorganisé. Le personnel est désormais rassuré et la bonne humeur est revenue dans le bâtiment. C'est un soulagement", ajoute le directeur général.
Continuer les tests
Vincent Frédéricq, secrétaire général de Femarbel, la fédération des maisons de repos, nous commente cette situation. "C’est clairement une exception. Dans la mesure où les derniers chiffres que nous avons obtenus de la première phase de 20.000 tests, on a eu 18.777 résultats et là on est à des pourcentages en moyenne de 12% testés positifs pour le personnel et 19% pour les résidents. Mais évidemment nous avons des établissements qui sont beaucoup plus touchés", indique-t-il.
Avant d'ajouter: "Le problème qui s’est posé dès le début de la crise, c’est l’absence de tests et surtout de tout le matériel de protection requis tant pour le personnel que pour les résidents de telle manière que l’épidémie ne puisse pas se développer".
Pour lui, la prochaine étape essentielle est de "continuer les tests et surtout mettre en place en absolue priorité la phase des tests sérologiques qui ont aussi leurs limites mais qui vont surtout permettre de rouvrir les maisons de repos aux familles et aux membres du personnel écartés".