Jürgen Conings, un militaire de 46 ans, probablement armé et donc jugé dangereux, est toujours activement recherché. Un groupe Facebook, baptisé "Als 1 achter Jürgen" (Tous unis derrière Jürgen), a annoncé l'organisation ce samedi vers 14h00 d'une marche pour soutenir le fuyard. Le groupe compte plus de 24.000 membres. "Les têtes brûlées ne sont pas les bienvenues, ceci par respect pour la famille de Jürgen, qui sera également présente, ainsi que pour les autres sympathisants qui seront présents avec des enfants ou des chiens", lit-on sur la page.
Cette marche n'était cependant pas autorisée, rapporte le bourgmestre de Maasmechelen, Raf Terwingen (CD&V). "Aucune demande d'autorisation n'a été introduite", a justifié l'élu local.
Quelque 200 personnes se sont finalement rassemblées samedi après-midi à Maasmechelen. Elles ont notamment arboré des pancartes "No License to kill" et dénonçant "les politiciens corrompus" ainsi que "les mensonges des médias". La marche a débuté sur le coup de 14h30. Dans le cortège, la plupart des participants étaient vêtus de noir et certains portaient un gilet jaune. Ici et là, on a pu apercevoir un drapeau flamand, sans autre signe manifeste d'appartenance politique. A la fin de la manifestation, une vingtaine de personnes ont tenté de rejoindre, à travers bois, le lieu où est établi le poste de commandement mais elles ont reculé face à une auto-pompe qui n'a pas dû entrer en action. Le reste de la marche s'est passée dans le calme. La marche a pris fin vers 16h00.
Des véhicules de police stationnés
En prévision à la manifestation, la police fédérale avait installé samedi matin une barricade supplémentaire à la porte d'entrée De Salamander du parc national de Haute Campine, où est installé le poste de commandement des opérations de recherche de Jürgen Conings. Plusieurs chevaux de frise ont ainsi été dressés. "On va accueillir les participants à la marche sur un parking dédié au covoiturage en bordure de l'E314. Ils seront ensuite accompagnés jusqu'à un ancien terrain de football", avait précisé le bourgmestre.
Deux véhicules de police avaient été stationnés et attendaient les éventuels partisans du militaire en fuite. "Les participants pourront ensuite se rendre jusqu'à la barricade de chevaux de frise. Une fois là, ils seront invités à faire demi-tour", avait expliqué le bourgmestre.
Jürgen Conings, introuvable depuis lundi soir, a menacé de s'en prendre à des symboles de l'État, à une mosquée ainsi qu'à des personnalités, dont le virologue Marc Van Ranst.
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