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Environ 730 personnes, selon le décompte de la police de Bruxelles-Ixelles, et un millier de grévistes selon les organisations syndicales, ont marché dans le centre de Bruxelles jeudi de 10h00 à 13h00, pour appeler le gouvernement bruxellois à revoir à la hausse les salaires, les conditions de travail et les pensions des agents des pouvoirs publics locaux.
La manifestation était particulièrement colorée par les drapeaux vert, rouge et bleu des syndicats, des fumigènes et de nombreuses banderoles et pancartes avec des messages du type "Réduction collective du temps de travail sans perte de salaire et avec embauches compensatoires !", "Les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère" ou encore "Les bas salaires nuisent gravement à la santé des travailleurs".
Stress, pression
"Il faut soigner les patients, et à partir du moment où il y a un manque de personnel, il y a un stress lié à cela, et une pression au niveau de la hiérarchie pour effectuer malgré tout le travail", a déclaré un biotechnicien d'un hôpital public dans le RTL info 13h.
Les manifestants ont marché depuis la place Sainte-Catherine jusqu'à la rue du Congrès où un discours de clôture a été prononcé. Sur leur trajet, ils ont déposé leur cahier de revendications au cabinet du ministre bruxellois des Finances Guy Vanhengel, qui n'était pas présent pour les recevoir. Ils ont cependant pu rencontrer la présidente du parti socialiste bruxellois Laurette Onkelinx, qui les a assurés de son soutien, et le ministre-président du gouvernement Rudi Vervoort, qui s'est aussi engagé à mettre en place une concertation constructive.
"Nous restons prudents"
"Ils partagent nos soucis et nos demandes, ce qui est très bien, mais nous restons extrêmement prudents. Il ne faudrait pas que ce soit uniquement un discours de façade et une manœuvre pour nous endormir", commente Benoît Lambotte, représentant syndical CSC. "Nous ne voulons pas nous laisser endormir dans des discussions techniques au niveau des groupes de travail qui pourraient prendre énormément de temps."
Le syndicaliste espère bénéficier d'un calendrier serré au niveau des groupes de travail mis en place par la Région afin d'aboutir à un protocole d'accord sur l'ensemble des revendications dans le courant du mois de janvier, avec en parallèle un engagement de la Conférence des bourgmestres. "La Région devra mettre la main à la poche, mais il ne faut oublier non plus qu'il y a 19 bourgmestres que nous allons d'ailleurs interpeller en décembre et janvier, notamment dans les conseils communaux", conclut M. Lambotte. "Il faudra qu'ils fassent œuvre commune pour que nos revendications puissent aboutir."