Partager:
Les poubelles s'entassent et les conteneurs n’ont plus été vidés depuis une semaine, voire deux, dans une rue de Forest en région bruxelloise, affirmait une habitante, photo à l'appui, via le bouton orange Alertez-nous. "Cette situation est inacceptable pour les riverains pris en otage", nous a écrit Constance, ce jeudi matin. Joint par téléphone, Bruxelles-Propreté a avancé des retards ponctuels en certains endroits depuis quelques semaines. Ils sont liés à un manque de personnel causé par des cas de Covid, explique le service bruxellois. "Nous sommes conscients de la situation et très embêtés", déclare le porte-parole Etienne Cornesse qui précise toutefois que l'impact global sur les collectes reste faible et que tout est mis en œuvre pour "pallier le manque dans les délais les plus courts".
Il souligne la difficulté du service à se maintenir durant la crise. "Il s'agit d'une profession de terrain. Les employés travaillent ensemble, se changent dans les même vestiaires et se douche dans les même sanitaires." Malgré les mesures misent en œuvre, "Le risque zéro n'existe pas. Nous n'aurions pas pu éviter la crise", ajoute-t-il.
Un secteur qui n’a pas échappé à la pandémie
Depuis quelques semaines, Bruxelles-Propreté fait face à des cas de covid-19 au sein de son personnel. Les contaminations ont majoritairement impacté le fonctionnement interne du service bruxellois, mais la collecte des déchets a, elle aussi, subi des répercussions.
Le service bruxellois n’a "pas pu éviter la crise" selon Etienne Cornesse même si, assure-t-il, la direction a tout fait pour protéger ses employés via de nombreuses mesures mises en place depuis le début de la pandémie. Toutefois, "le risque zéro n’existe pas", ajoute-t-il. Il est à noter également, selon le responsable de communication, que depuis mars 2020, la collecte des déchets n’a jamais été suspendue malgré les difficultés.
Des décisions prises "à sens unique" ?
Le covid-19 n’est cependant pas le seul responsable des problèmes de collectes constatés ces dernières semaines. Etienne Cornesse signale également un "problème syndical" avec la SLFP (syndicat libre de la fonction publique). Il y a peu, plusieurs tournées ont été supprimées, ce qui aurait engendré des charges de travail supplémentaires dans certaines tournées. Les employés ne sont dès lors plus en mesure de pouvoir assurer toutes les collectes, assure Michel Piersoul, porte-parole de la SLFP. Il s’indigne de cette situation dans laquelle le syndicat n’aurait pas eu son mot à dire : "Les décisions sont prises à sens unique", déclare-t-il, estimant que ce genre de décision aurait dans tous les cas dû attendre la fin de la pandémie. "Les employés sont déjà mis au carré et là, on leur en demande encore plus", regrette-t-il.
Le ministre Maron devrait se positionner
En outre, Monsieur Piersoul considère qu’il serait temps que le ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale en charge de l’environnement se positionne : "On ne lui demande pas de nous aimer, mais de nous respecter. Nous sommes partenaires", dit-il.
Une réunion de concertation entre le syndicat et la direction était prévue ce jeudi 6 mai. "Nous souhaitons trouver des solutions en commun et poursuivre le service au public", conclut Etienne Cornesse.