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Le 25 mai, Amy, une Américaine, se promenait dans un quartier de Central Park à New York, connu sous le nom de Ramble, avec son chien. Mais elle a détaché l'animal qui courait en liberté alors que les règles exigent que les chiens soient tenus en laisse à cet endroit.
Christian, un visiteur du parc, lui a alors simplement fait savoir qu'il était interdit de laisser l'animal circuler sans laisse. Le ton est rapidement monté entre les deux inconnus...
L'homme, surpris par la réaction de la promeneuse, a décidé de filmer la scène. Amy, visiblement énervée, a commencé à avancer vers lui et à lui parler avec un ton agressif. Elle l'a alors menacé d'appeler la police pour de dire "qu'un Afro-Américain la menacait". Mais Christian n'a pas cédé... La propriétaire du chien a fini par mettre sa menace à exécution en contactant la police. "Je suis en promenade et il y a un homme Afro-américain qui menace ma vie et celle de mon chien", a lancé Amy , faisant semblant de pleurer de panique au téléphone et en tirant sur le collier de son chien avec violence.
Christian a pris soin de filmer toute la scène avant de quitter les lieux calmement. Ce dernier n'a pas attendu l'arrivée de la police. Quelques heures plus tard, les images ont été publiées sur Twitter par Melody, la soeur de Christian. "Une femme promène son chien sans laisse dans le Ramble parc de Central Park à New York, où il est clairement indiqué sur des panneaux que les chiens doivent être tenus en laisse à tout moment. Mon frère, un ornithologue passionné, lui demande poliment de mettre son chien en laisse", a expliqué Melody pour décrire la scène.
Christian a également réagi sur Twitter: "Je voulais que les gens sachent ce qui s'est passé pour être sûr que cela ne se reproduise plus jamais de sa part. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était de mettre son pauvre chien en laisse". "Malheureusement, nous vivons à une époque où les hommes noirs sont vus comme des cibles, comme ce qu'il s'est passé avec Ahmaud Arbery", a-t-il déclaré sur CNN.
Colère sur Twitter
La vidéo postée lundi a été vue plus de 25 millions de fois sur Twitter, certains traitant Amy Cooper de "Karen", surnom utilisé sur les réseaux sociaux pour dénoncer les femmes blanches rapportant de fausses infractions commises par des Noirs.
La vidéo montre "du racisme pur et simple", a déclaré sur Twitter le maire démocrate de New York, Bill de Blasio. "Ce genre de haine n'a pas sa place dans notre ville".
"Nous prenons ces sujets très au sérieux"
Amy a rapidement été reconnue grâce aux images. Elle affirme que sa vie n'est plus la même depuis la diffusion de la vidéo. Après avoir été placée en congé administratif par son patron le temps de mener une enquête interne, elle a finalement été licenciée. "Suite à notre examen interne de l'incident survenu à Central Park, nous avons pris la décision de licencier l'employée impliquée, avec effet immédiat. Nous ne tolérons aucune forme de racisme chez Franklin Templeton", a déclaré son employeur la société de placements en valeurs mobilières Franklin Templeton à CBS News.
La femme licenciée a présenté ses excuses suite au scandale. "Je ne suis pas raciste. Je ne voulais d'aucune manière blesser cet homme ou la communauté afro-américaine. Je pense que j'avais peur. Quand on est seule en promenade, on ne sait pas ce qui peut se passer. Ce n'est pas excusable, ce n'est pas défendable", a-t-elle dit à CNN. "Quand je pense à la police, je suis une personne tellement bénie. Je me suis rendu compte, surtout aujourd'hui, que je pense à la police comme à une agence de protection, et malheureusement, cela m'a fait réaliser qu'il y a tant de gens dans ce pays qui n'ont pas ce luxe", a-t-elle ajouté dans une interview accordée à NBC New York.
La femme a également "volontairement remis" son chien au secours où elle l'a adopté. Dans un post sur Facebook, Abandoned Angels Cocker Spaniel Rescue, Inc. a écrit que "le propriétaire a volontairement remis le chien en question à notre secours pendant que cette affaire est en cours de traitement". Un porte-parole de l'organisation a confirmé que le chien qui a été remis était celui de la vidéo virale.
Le bureau du commissaire adjoint à l'information de la ville de New York a publié une déclaration indiquant que "la police a été appelée au Central Park Ramble pour signaler une agression". "A l'arrivée, la police a déterminé que deux individus avaient eu une dispute verbale. Il n'y a pas eu d'arrestations ni de citations à comparaître", a déclaré la police.