Partager:
Voici les dernières informations quant à cette crise en Ukraine.
19h10 - Résumé de la journée
18h15 - Les renseignements américains prédisent l'attaque russe sur l'Ukraine dans les "prochains jours"
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a exhorté jeudi à l'ONU la Russie à "abandonner la voie de la guerre", en décrivant avec énormément de détails mais sans apporter de preuve le scénario catastrophe d'une attaque imminente contre l'Ukraine : faux prétexte, missiles et cyberattaques, puis des chars sur Kiev.
17h20 - Le président ukrainien ne veut pas de soldats alliés sur son sol
L'Ukraine n'a "pas besoin" de soldats étrangers alliés sur son territoire pour faire face à la Russie, qui a déployé plus de 100'000 militaires à ses frontières, a déclaré jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky. "Nous n'avons pas besoin de militaires avec un drapeau étranger sur notre territoire. Nous ne demandons pas cela, sinon le monde entier serait déstabilisé", a-t-il affirmé dans une interview au site RBK-Ukraïna. "Nous ne voulons pas donner une raison supplémentaire à la Russie de dire qu'on a ici des bases (étrangères) contre lesquelles ils (les Russes) devraient se défendre", a-t-il ajouté. "Mais nous voulons tout le reste", a-t-il ajouté, une référence à l'aide militaire et financière reçue par l'Ukraine de la part de ses alliés occidentaux.
17h20 - Moscou a "expulsé" le numéro deux de l'ambassade américaine en Russie
La Russie a "expulsé" le numéro deux de l'ambassade des Etats-Unis à Moscou, Bart Gorman, a annoncé jeudi le département d'Etat américain. "Nous appelons la Russie à mettre fin à ses expulsions sans fondement de diplomates américains" et "nous étudions notre riposte", a dit un porte-parole du département d'Etat à l'AFP. Il a précisé que le diplomate avait quitté la Russie "la semaine dernière". Cette expulsion est "gratuite" et "nous considérons qu'elle représente une escalade", a affirmé le porte-parole américain. Bart Gorman avait "un visa valable" et son mandat "n'était pas terminé". "Maintenant plus que jamais, il est crucial pour nos pays d'avoir le personnel diplomatique nécessaire sur place pour faciliter la communication entre nos gouvernements", a-t-il insisté. "Nous constatons que les mesures de la Russie ont conduit la mission des Etats-Unis en Russie à des niveaux de personnel bien en deçà de la mission russe aux Etats-Unis", a-t-il ajouté, alors que les deux puissances rivales sont engagées depuis longtemps dans des expulsions et contre-expulsions de diplomates sur fond de dégradation continue de leurs relations.
16h10 - Moscou qualifie la politique de porte ouverte de l'Otan de "provocation"
"L'Otan adopte une position arrogante et provocatrice en menant une politique de la porte ouverte qui pousse les pays neutres à rejoindre l'Alliance", a déclaré jeudi le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse à l'issue de ses entretiens avec son homologue italien Luigi Di Maio. "Cette position est arrogante et provocatrice parce qu'elle est conçue pour pousser les pays neutres à frapper à leur porte 'très' ouverte", a-t-il déclaré.
M. Lavrov a déclaré que l'Alliance avait précédemment rejeté la demande de la Russie d'appliquer le principe de l'indivisibilité de la sécurité (sur le continent européen), "après de longues tentatives d'esquiver toute discussion." "L'Otan a dit qu'il était hors de question (de l'appliquer) parce que les garanties légales de sécurité ne peuvent être données qu'au sein de l'Otan et non ailleurs", a-t-il ajouté.
La Russie a menacé de réagir, y compris militairement, en cas de rejet par les Etats-Unis de ses principales exigences sécuritaires. "En l'absence de disposition de la partie américaine à s'entendre sur des garanties juridiques fermes pour notre sécurité (...) la Russie sera forcée de réagir, notamment par la mise en oeuvre de mesures à caractère militaire et technique", a écrit le ministère russe des Affaires étrangères dans sa réponse à des propositions américaines sur des pourparlers concernant la sécurité européenne.
En conformité avec ses propositions formulées en décembre dernier, Moscou a à nouveau insisté sur la nécessité du retrait de toutes les troupes américaines en Europe centrale, orientale, du Sud-Est et dans les pays baltes. "Nous insistons sur le retrait de toutes les forces armées et armes américaines déployées en Europe centrale et orientale, en Europe du Sud-Est et dans les pays baltes. Nous sommes certains que les troupes nationales dans ces régions sont suffisantes", selon Moscou.
15h10 - Le Bélarus prêt à accueillir des "armes nucléaires" en cas de menace occidentale
Le président bélarusse Alexandre Loukachenko, allié de Moscou, a affirmé jeudi que son pays serait prêt à accueillir des "armes nucléaires" en cas de menace de la part des Occidentaux, en pleine crise sur l'Ukraine. "Si nécessaire (...) nous déploierons non seulement des armes nucléaires, mais aussi des armes supernucléaires, des armes prometteuses, afin de défendre notre territoire", a déclaré M. Loukachenko, cité par les médias bélarusses. "Si cela s'avère nécessaire et dans le cas où nos adversaires prendront des mesures stupides et insensées, nous déploierons des armes nucléaires (...) afin de protéger notre territoire", a déclaré M. Loukachenko.
Il a cependant souligné que "si notre pays ne subit aucune menace de la part d'États hostiles", ce ne serait pas le cas. La Russie a indiqué "avoir pris acte" de la proposition du président biélorusse.
Le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg, a réagi à ces affirmations en expliquant que l'Alliance faisait tout le nécessaire "pour se prémunir face à la menace de déploiement nucléaire sur son flanc est" à la suite de la violation de la part de la Russie du traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI). D'après l'Otan, la Russie avait développé et mis en service un système de missile, le 9M729, qui viole le traité FNI et fait peser des risques importants sur la sécurité euro-atlantique, et ils ont appelé la Russie à revenir sans délai à un respect total et vérifiable. Les Etats-Unis se sont retirés du traité, tout comme la Russie en 2019.
14h45 - La Russie annonce de nouveaux retraits militaires
La Russie a affirmé poursuivre son retrait d'équipements et d'unités militaires quittant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou, et des régions russes proches, où ces déploiements alimentaient les craintes d'invasion de l'Ukraine. "Aujourd'hui des trains de matériel lourd d'unités du district militaire Sud ayant rempli leurs missions sur des terrains d'entraînement de Crimée ont rejoint leurs bases d'attache en Tchétchénie et au Daguestan après un déplacement de plus de 1.500 kilomètres par voie ferrée", a assuré le porte-parole de l'armée russe, Igor Konachenkov.
14h35 - "La Russie se dirige vers une invasion imminente", affirme Washington
L'ambassadrice américaine à l'ONU, Linda Thomas-Greenfield, a affirmé jeudi que "la Russie se dirigeait vers une invasion imminente" de l'Ukraine en dépit de ses annonces de retrait militaire. La diplomate a précisé avoir demandé au secrétaire d'Etat Antony Blinken de venir participer à une réunion sur l'Ukraine du Conseil de sécurité de l'ONU prévue de longue date jeudi matin à New York, présidée par le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Verchinine, et à laquelle participera aussi un ministre adjoint britannique chargé de l'Europe, James Cleverly. Sur sa route vers la conférence sur la sécurité organisée en fin de semaine à Munich, le secrétaire d'Etat vient à l'ONU "pour faire comprendre au monde que nous faisons tout notre possible pour empêcher une guerre", a précisé à des journalistes l'ambassadrice américaine, elle-même au rang de ministre comme membre du cabinet de Joe Biden.
14h15 - Les accusations de tensions dans le Donbass sont un "prétexte pour une attaque en Ukraine"
Alors que Moscou a affirmé que la situation à la frontière entre la Russie et l'Ukraine était stable, le Kremlin a indiqué que les tensions augmentaient sur la ligne de contact du Donbass. L'Otan a balayé les allégations russes. Le secrétaire général de l'Alliance, Jens Stoltenberg, les a qualifiées jeudi de "prétexte pour une éventuelle invasion russe en Ukraine", lors d'une conférence de presse à l'occasion de la deuxième journée de rencontre entre les ministres de la Défense de l'organisation transatlantique à Bruxelles. "La Russie a déployé un nombre record de troupes à la frontière ukrainienne. Nous savons également qu'un certain nombre d'agents de renseignement russes sont présents au Donbass. Si nous combinons cela, avec l'annexion de la Crimée et les mouvements offensifs militaires de Moscou, nous avons de sérieuses raisons de nous inquiéter", a affirmé le chef de la Défense de l'Alliance transatlantique.
14h00 - Londres accuse Moscou de chercher "des prétextes à une invasion"
La cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a accusé jeudi Moscou de chercher "des prétextes à une invasion de l'Ukraine" alors que l'armée ukrainienne et séparatistes prorusses s'accusent mutuellement de bombardements dans l'Est du pays. "Les informations faisant état d'une activité militaire inhabituelle de l'Ukraine dans le Donbass sont une tentative flagrante du gouvernement russe de fabriquer des prétextes pour une invasion", a déclaré sur Twitter Mme Truss, qui doit rencontrer son homologue ukrainien Dmytro Kouleba jeudi à Kiev.
10h10 - La Russie annonce ramener dans leurs bases des unités de blindés
La Russie a annoncé jeudi le retour dans leurs bases d'unités de blindés ayant pris part à des manœuvres militaires, au moment où les pays occidentaux redoutent une offensive militaire de Moscou contre l'Ukraine. Un train militaire transportant notamment des équipements militaires des unités de blindés du district militaire de l'Ouest "a pris le chemin pour sa base de déploiement permanente après la fin des manœuvres planifiées", a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué. Aucune indication sur le point de départ des blindés, ni sur leur lieu d'arrivée n'a cependant été donnée.
9h33 - La Russie annonce un nouveau retrait militaire de Crimée
La Russie a affirmé jeudi poursuivre son retrait militaire avec un train de l'armée chargé d'équipements quittant la Crimée, péninsule ukrainienne annexée par Moscou où le déploiement de troupes alimentait les craintes d'invasion de l'Ukraine.
"Les unités du district fédéral du Sud ayant achevé leur participation à des manoeuvres tactiques sur les bases de la presqu'île de Crimée sont en train de retourner vers leurs bases d'attache par voie ferrée", a indiqué le ministère russe de la Défense aux agences russes. La télévision publique russe a montré elle un train chargé de camions militaires traversant le pont qui relie la Crimée au territoire russe.
9h30 - La crise pourrait durer "des mois", avertit Londres
La crise entre la Russie et les pays occidentaux pourrait durer "des mois", a averti la ministre britannique des Affaires étrangères Liz Truss, soulignant ne voir aucun signe du retrait de troupes russes annoncé par le Kremlin. "Nous ne devons pas nous laisser bercer par un faux sentiment de sécurité par la Russie qui prétend que certaines troupes retournent dans leurs casernes, alors qu'en réalité le renforcement militaire russe ne montre aucun signe de ralentissement", a écrit la cheffe de la diplomatie dans un article au quotidien The Telegraph. "Nous ne devons pas nous faire d'illusions sur le fait que la Russie pourrait faire durer cela beaucoup plus longtemps dans un stratagème éhonté pour passer des semaines, voire des mois, de plus à renverser l'Ukraine et à défier l'unité occidentale", a-t-elle ajouté, estimant que la Russie "teste la force de caractère" de l'Occident.
1h - Loin de se retirer, la Russie a ajouté au moins "7.000 militaires"
La Russie a "augmenté" sa présence à la frontière de l'Ukraine d'au moins "7.000 militaires" dont certains sont arrivés mercredi, a assuré un haut responsable de la Maison Blanche, qualifiant de "fausse" l'annonce par Moscou d'un retrait de certaines forces.
Il a assuré que la Russie pouvait "à tout moment" déclencher une opération qui lui servirait de prétexte pour envahir l'Ukraine, et déclaré: "La Russie dit vouloir trouver une solution diplomatique mais ses actions indiquent le contraire."
23h39 - Les Etats-Unis et l'Allemagne exigent de la Russie de "véritables mesures de désescalade"
Les dirigeants américain Joe Biden et allemand Olaf Scholz ont exigé mercredi de la Russie qu'elle prenne "de véritables mesures de désescalade" pour éviter tout conflit avec l'Ukraine, menaçant sinon à nouveau Moscou de sanctions.
Lors d'un entretien téléphonique, le président américain et le chancelier allemand sont tombés d'accord pour dire que "la Russie doit prendre de véritables mesures de désescalade" et qu'"en cas de nouvelle agression militaire contre l'intégrité territoriale et la souveraineté de l'Ukraine, la Russie doit s'attendre à des conséquences extrêmement graves", a écrit la chancellerie allemande dans un communiqué.
22h20 - L'Ukraine défie la menace d'invasion, l'Occident ne voit pas de désescalade russe
Le président ukrainien a promis mercredi que son pays se "défendra" contre toute invasion russe, en assurant comme ses alliés occidentaux ne pas constater de retrait réel des soldats russes de la frontière, contrairement à ce qu'annonce Moscou.
Après avoir assisté à d'importants exercices militaires lors desquels les forces ukrainiennes ont étrenné des armes anti-chars fournies par les Occidentaux à Rivné, dans l'ouest du pays, Volodymyr Zelensky s'est rendu dans l'est à Marioupol, près de la ligne de front avec les séparatistes prorusses soutenus par Moscou.
"Nous n'avons peur d'aucun pronostic, nous n'avons peur de personne (...) car nous allons nous défendre", a lancé M. Zelensky, vêtu d'une tenue militaire à l'occasion de la "Journée de l'unité" qu'il avait décrétée. Comme plusieurs autres pays occidentaux, il a dit ne pas avoir vu de changements réels dans la concentration de troupes russes aux frontières de l'Ukraine.
21h11 - Johnson voit "peu de preuves" d'un retrait russe
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a souligné mercredi soir qu'il y avait "peu de preuves" d'un retrait des troupes russes à la frontière ukrainienne, lors d'un appel avec le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, ont indiqué ses services.
Les deux dirigeants ont convenu qu'une invasion russe en Ukraine aurait des conséquences "catastrophiques" et ont décidé de continuer à travailler ensemble pour trouver une "issue diplomatique urgente" et "éviter une escalade militaire désastreuse et une crise humanitaire", a déclaré un porte-parole de Downing Street dans un communiqué.