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(Belga) Le président français Emmanuel Macron a annoncé lundi, à l'occasion de l'Assemblée de l'OMS, que l'Académie mondiale de la santé, destinée à "devenir la structure de formation de référence en matière de santé publique", ouvrirait ses portes à Lyon en 2023.
Le projet de cette académie avait été lancé en juin 2019, avant le début de la pandémie du Covid-19, afin de "former aux enjeux sanitaires globaux les responsables publics, les dirigeants d'entreprises et les forces vives de la société civile mondiale". "Deux ans plus tard, je suis très heureux d'annoncer, avec vous cher docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus (directeur-général de l'OMS), que l'Académie mondiale de la Santé est lancée", a déclaré le président français dans une allocution diffusée en ligne au début de la 74e Assemblée mondiale de la Santé, qui se tient à Genève jusqu'au 1er juin. "La France s'est engagée à y investir plus de 120 millions d'euros (...) Ses portes ouvriront à Lyon en 2023 mais elle offrira dès cet été un premier catalogue de formations en ligne", a-t-il ajouté. Cette structure de l'OMS, en partie financée par les collectivités locales, sera implantée sur le pôle de recherche en biotechnologie de Gerland, qui abrite le Centre international de recherche contre le cancer et des groupes pharmaceutiques comme Sanofi. Selon l'OMS, le besoin de formation est immense puisque, selon elle, il manquera 18 millions d'agents de santé d'ici à 2030, notamment dans les pays les moins riches. Pour Emmanuel Macron, "la pandémie actuelle, avec son cortège de désinformation, nous a permis de constater l'importance de la science et de systèmes de santé robustes". "L'accès aux données scientifiques, à une information fiable, la formation du grand public comme des personnels de santé sont essentiels dans le combat actuel contre la pandémie. Ils seront au moins aussi importants face à tous les chocs que nous ne manquerons pas de connaître dans les années et les décennies à venir", selon lui. Le chef de l'Etat français a réaffirmé la nécessité de renforcer, en la réformant, l'OMS, qui "doit être à la fois robuste en temps de crise, suffisamment agile pour réagir en urgence, solide face aux polémiques, totalement transparente pour inspirer la confiance, avec une gouvernance claire et transparente pour ne subir aucune pression diplomatique et ne pouvant être soupçonnée d'aucune pression de ce genre". L'OMS a été critiquée depuis le début de la pandémie, notamment par l'ancien président américain Donald Trump qui l'avait jugée trop influencée par la Chine. (Belga)