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Delphine, l'infirmière de 33 ans portée disparue dans le Tarn, reste introuvable: la piste criminelle envisagée

Un millier de volontaires venus de tout le département ont participé mercredi aux recherches de Delphine Jubillar, une mère de famille disparue le 15 décembre à Cagnac-les-Mines (Tarn), en France, avec l'espoir de "la retrouver avant les fêtes". Une enquête est ouverte pour "enlèvement et séquestration".

Qu'est-il arrivé à Delphine Jubillar, une mère de famille disparue le 15 décembre à Cagnac-les-Mines (Tarn)? Une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration arbitraire" a été ouverte contre X après la disparition dans la nuit du 15 au 16 décembre. La piste criminelle est désormais privilégiée dans l'affaire de la disparition d'une infirmière de 33 ans dans le Tarn après l'ouverture mercredi d'une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration".

"Rien n'indique" que cette disparition "a pu être volontaire" et "ces faits se poursuivant depuis plus de sept jours accomplis revêtent désormais une qualification de nature criminelle", l'enquête est confiée à deux magistrats toulousains "au vu de l'importance et de la complexité de l'affaire", a précisé le procureur de Toulouse dans un communiqué.

On a trouvé plein de choses

Un couteau, un portable et des chaussettes ont notamment été trouvés au cours de cette battue citoyenne, selon le lieutenant-colonel Thierry Blondet, numéro deux des gendarmes du Tarn.

"On a trouvé plein de choses. Forcément, puisqu'il y avait mille personnes qui cherchaient", a-t-il relativisé, appelant à une "grande prudence" avant que ces objets soient examinés.

Plusieurs pistes explorées

Au moment de sa disparition, cette femme mince aux longs cheveux bruns, qui travaillait dans une clinique d'Albi et était en instance de divorce à sa demande, était vêtue d'une doudoune blanche.

Les investigations sont menées jusqu'à présent dans le cadre d'une enquête pour "disparition inquiétante". Mais plusieurs pistes sont néanmoins explorées, dont l'hypothèse criminelle. Et une information judiciaire pourrait être ouverte très rapidement.

Les volontaires, dont le mari de l'infirmière de 33 ans disparue, étaient beaucoup plus nombreux que prévu. Ils se sont d'abord rassemblés vers 09h00 sur un terrain de sport de cette ancienne cité minière de près de 3.000 habitants avant d'être organisés en petits groupes d'une vingtaine de personnes pour fouiller les alentours.

C'est difficile de rester dans l'incertitude

"On espère la retrouver avant les fêtes. Pour ses enfants, pour sa famille. C'est difficile de rester dans l'incertitude", lance Christine, 55 ans, une habitante de Cagnac. Plusieurs participants, qui ne connaissaient pas la disparue, ont mis en avant leur "solidarité" à l'égard de cette mère de famille et de ses proches. "On ne se connaît pas. On vient de tous les milieux", souligne Yves, 62 ans, qui a appris la disparition par la presse et arrive d'Albi, à une dizaine de kilomètres de Cagnac, et veut se rendre "utile".

"On est tous altruistes et égoïstes à la fois. Là, c'est un moment d'altruisme", ajoute-t-il, pendant qu'il marche avec des dizaines d'autres personnes vers le lieu du rendez-vous au stade du village.

"Aujourd'hui je ne travaille pas. J'ai donc pu venir. On pense aux enfants en cette période de Noël. C'est triste", note Barka, elle aussi les pieds dans la boue.

Nathalie, 50 ans, arrive de Saint-Eugène, à 60 kilomètres de Cagnac : "Depuis une semaine, partout où je passe, je regarde si je trouve quelque chose. Peut-être qu'elle a besoin d'aide. Même si six jours après...".

Elle serait partie seule à pied dans la nuit de mardi

La géographie du lieu, vallonné et avec des bois très touffus, rend parfois les recherches difficiles. Mardi, les gendarmes avaient passé au peigne fin les abords de la retenue de Roucarié, à une vingtaine de kilomètres de Cagnac, et plongé dans deux bassins d'eau pour tenter de retrouver des indices, voire le corps de la disparue.

Lundi, le procureur d'Albi avait indiqué qu'"aucune hypothèse" n'était "privilégiée" pour expliquer cette disparition soudaine.

L'infirmière de 33 ans "serait partie seule à pied dans la nuit de mardi" 15 décembre et "c'est au petit matin que le mari se serait aperçu que sa femme n'était plus au domicile et a signalé la disparition", avait précisé Alain Berthomieu.

Une seconde battue citoyenne a débuté à 14h00.

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