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Le gouvernement a placé 35 départements en "rouge", dont l'ensemble de l'Ile-de-France et du quart nord-est du pays, selon une carte provisoire dévoilée jeudi par le ministre de la Santé Olivier Véran et correspondant à la circulation du coronavirus et aux tensions sur les capacités en réanimation.
Cette carte, établie en prévision du déconfinement qui commencera le 11 mai, départage les départements métropolitains et d'Outre-mer entre "rouges", verts" et "oranges" et sera révisée quotidiennement jusqu'au 7 mai, a précisé le ministre. La carte établie à cette date, qui comprendra deux catégories seulement ("vert" ou "rouge"), servira de référence pour la mise en oeuvre du déconfinement.
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Dans les territoires en vert, une moindre présence du virus permettra d'organiser un déconfinement plus large.
Les territoires "oranges" ne présentent qu'un seul des deux critères, la circulation active du virus ou les capacité en réanimation.
Il s'agit de "données à date de ce soir au 30 avril, reflet de l'activité épidémique et de la charge hospitalière en réanimation sur les 7 derniers jours" a insisté le ministre, et cette carte ne change rien aux règles du confinement actuellement en vigueur.
Dans le quart nord-est, les régions Hauts-de-France, Grand-Est, Bourgogne Franche-Comté et l'Ile-de-France sont intégralement classées "rouges" ainsi que les départements du Cher, du Lot, de la Haute-Corse et de Mayotte.
Les autres départements se répartissent à peu près équitablement entre "orange" et "vert", ces derniers étant essentiellement concentrés sur la façade Atlantique et dans le quart sud-ouest du pays.
Dans un vaste quart nord-est, "80 à 161% de la capacité initiale" de réanimation est occupée, selon une autre carte montrée par M. Véran.
"Tant qu'il y a beaucoup de malades (en réanimation), nous devrons faire particulièrement attention au moment de lever le confinement" car "nous pourrions très rapidement retrouver un niveau de saturation" en cas de reprise épidémique, a-t-il mis en garde.
"Ces cartes ne changent absolument rien au confinement qui reste le même jusqu'au 11 mai", quel que soit le territoire où on se trouve, a encore insisté le ministre.
Le bilan total de l'épidémie s'établit désormais à 24.087 morts depuis le 1er mars, dont 15.244 dans les hôpitaux (+191) et 9.132 dans les établissements sociaux et médico-sociaux dont les Ehpad (+98).