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Dans le parc national des calanques, non loin de Marseille, fermé aux promeneurs et aux plaisanciers, la nature et les espèces retrouvent leurs espaces naturels à une vitesse qui nous surprend. Idem pour les plantes. Les orchidées sauvages, protégées, poussent fin avril/début mai et sont parfois cueillies par des promeneurs. Elles pourraient y échapper cette année.
Avec la baisse brutale de la présence humaine, les animaux sauvages urbains "ont quartier libre pour circuler dans les villes", commente Romain Julliard, directeur de recherche au Muséum national d'histoire naturelle (MNHN). Il cite l'exemple des renards: "ils changent très vite leurs comportements, quand un espace est tranquille, ils y vont".
Les oiseaux plus nombreux ?
Les animaux et les oiseaux vivant dans les parcs urbains, comme les moineaux, les pigeons et les corneilles, peuvent quitter leurs territoire habituel et "libérer de la place pour d'autres animaux". Les oiseaux, d'habitude discrets en ville, sont-ils plus nombreux? C'est plutôt qu'on les entend mieux. Certains d'entre eux "s'arrêtent de chanter quand il y a du bruit. A présent, ils arrêtent de s'arrêter", explique Jérôme Sueur, spécialiste de l'acoustique au MNHN.
Le bruit perturbe aussi leurs comportements et génèrent du stress, poursuit-il. Il faut espérer que la disparition de la cacophonie humaine soit "bénéfique" pour les animaux, en pleine période de reproduction au printemps. "Les animaux sont dépollués du bruit humain", résume le chercheur.