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Des centaines de chauffeurs de taxis madrilènes protestaient mercredi, au troisième jour de leur grève, devant le palais des congrès de Madrid où s'est ouvert le Fitur, l'une des principaux salons du tourisme dans le monde.
Ces taxis, qui avaient entamé lundi un mouvement contre la concurrence des VTC, ont bloqué la route passant devant ce palais et brûlé des pneus et une poubelle.
Criant "les taxis unis ne seront jamais vaincus", ces chauffeurs ont peint le slogan "les VTC ne sont pas des taxis".
Juan Manuel Rodriguez, chauffeur de 44 ans, était vêtu d'un gilet jaune afin de marquer sa solidarité avec le mouvement de protestations anti-gouvernementales en France. "Ils luttent pour ce qu'ils pensent être juste, nous aussi", a-t-il déclaré à l'AFP.
Les taxis sont également en grève illimitée à Barcelone depuis vendredi.
A Madrid, sur fond de tensions croissantes entre chauffeurs de taxi et conducteurs de VTC, un chauffeur de taxi a été hospitalisé mardi dans "un état très grave", selon l'hôpital qui l'a pris en charge, à la suite d'un choc avec un véhicule.
Selon les chauffeurs de taxis, ce véhicule était un VTC, ce que n'ont pas confirmé les autorités.
L'association représentant le secteur des VTC, Unauto VTC, indique elle que 80 véhicules avec chauffeurs ont été endommagés à Barcelone et 50 à Madrid depuis le début du mouvement des taxis.
Les chauffeurs de taxi accusent les applications Uber et Cabify de concurrence déloyale et réclament que l'activité des VTC soit plus strictement réglementée.
A Barcelone, les taxis doivent décider mercredi s'ils arrêtent leur grève à la suite d'une proposition faite mardi à leurs représentants, pendant une réunion au siège du gouvernement régional catalan.
Il s'agirait de modifier la réglementation pour obliger à réserver au moins une heure à l’avance un VTC à Barcelone, au lieu des 15 minutes proposées initialement vendredi.
Pour Unauto VTC, cette mesure signerait la "disparition du secteur des VTC en Catalogne" et la "destruction de plus de 3.000 emplois".