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BREXIT: 5 choses à retenir sur ce 1er accord conclu entre les négociateurs européens et britanniques

Le gouvernement britannique a donné son feu vert au projet d'accord sur le Brexit.

La première ministre Theresa May est soulagée: "Je crois fermement que ce projet d'accord est le meilleur qu'on puisse obtenir. C'est un pas décisif qui nous permet d'avancer et de finaliser l'accord dans les prochains jours". Ce texte de 585 pages a été bouclé par les négociateurs européens et britanniques. En voici les 5 points principaux:

1.) Une période de transition de 21 mois: Négociateurs européens et britanniques ont convenu d'une période de transition s'écoulant à partir de mars 2019, la date officielle du Brexit jusqu'à la fin du budget pluriannuel de l'Union européenne, en décembre 2021.

2.) Le Royaume-Uni va quitter les institutions européennes, mais, dans un premier temps, va rester dans l'union douanière. Le but de cette décision est de trouver un accord de libre-échange.Et si aucun accord n'est trouvé, les deux parties resteront dans le même territoire douanier unique.

3.) Il va falloir payer la facture: Durant cette transition de 21 mois, il va falloir fignoler les derniers détails...Et régler notamment les factures. Le Royaume-Uni promet de payer sa part avant de partir.
Un montant estimé entre 40 et 45 milliards d'euros.

4.) Enfin, un accord social est prévu: s'ils installent avant la fin de la transition, les Européens établis au Royaume-Uni et les Britanniques sur le continent européens pourront continuer à étudier, travailler, percevoir des allocations...En bref, à vivre normalement.

5.) Le parlement britannique doit encore approuver le texte. La tâche s'annonce rude: la Première ministre britannique Theresa May va s'employer à partir de jeudi à convaincre le Parlement d'accepter le projet d'accord sur le Brexit, qui suscite un grand scepticisme et une mutinerie dans son propre camp.

L'accord contient par ailleurs trois protocoles concernant Gibraltar, les bases britanniques à Chypre et la situation irlandaise. Ce dernier point, sur lequel les discussions ont longuement buté, est probablement l'un des éléments les plus complexes. En effet, le texte prévoit l'instauration d'un "filet de sécurité" (ou 'backstop' en jargon européen) visant à éviter tout retour d'une frontière physique entre l'Irlande du Nord - nation constitutive du Royaume-Uni - et la République d'Irlande - membre de l'UE.

Destiné à ne s'appliquer qu'en dernier recours, ce 'backstop' aurait la forme d'un arrangement douanier pour tout le Royaume-Uni avec des dispositions "plus approfondies" pour l'Irlande du Nord en termes douaniers et réglementaires. Il ne sera utilisé que si Londres et Bruxelles ne parviennent pas à mettre en place une meilleure solution avant la fin de la période de transition, prévue en décembre 2020. Le projet d'accord contient enfin les règles relatives à cette période de transition. Celle-ci est souhaitée par le Royaume-Uni afin d'éviter les dégâts d'une séparation brutale - après le 29 mars 2019 -, en attendant que soient conclus des accords commerciaux entre les deux parties.

 Un sommet exceptionnel européen devrait se tenir le 25 novembre. Le président du conseil européen Donald Tusk rencontre en ce moment Michel Barnier, le négociateur en chef côté européen.

Infographie: Le Brexit étape par étape | Statista Vous trouverez plus de infographies sur Statista

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