Un peu plus d'un millier de manifestants, selon la police, défilaient samedi après-midi à Rouen pour réclamer la "vérité" sur les conséquences de l'incendie de l'usine chimique Lubrizol le 26 septembre, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les protestataires scandaient : "Lubrizol coupable, État complice", "On veut la vérité, Lubrizol doit payer !" ou encore "Nos gamins en danger, le préfet doit payer".
Dans la manifestation, partie à 15H00 du palais de justice, plusieurs drapeaux de la CGT, de Sud, de Greenpeace ou du NPA étaient visibles.
"Contrairement à ce que dit l’État, il y aura des conséquences sanitaires", a estimé Mathilde, 35 ans, qui habite à Longuerue, au nord-est de Rouen, où est passé le nuage de fumée.
Michel, 67 ans, ancien cheminot, a dit souhaiter que "les règles de sécurité soient enfin appliquées et que l’État contrôle les industriels". Il a expliqué manifester "pour avoir la clarté sur les conséquences sanitaires de cette catastrophe", alors qu'il a dû jeter tous les légumes de son jardin potager.
Il s'agit de la troisième manifestation organisée dans la ville normande après le gigantesque incendie, le 26 septembre, de cette usine classée Seveso seuil haut.
Dans son appel à manifester, la CGT exhortait les habitants à "construire une mobilisation d'ampleur sur la durée pour obtenir la vérité, tous les suivis médicaux et les prises en charge nécessaires".
Vendredi soir, une trentaine d'agriculteurs, à l'appel de la FNSEA, ont déversé du lait devant la préfecture de Seine-Maritime à Rouen pour protester contre la consignation de leur produit.
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