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L'imidaclopride, un insecticide de la famille des néonicotinoïdes, pourra continuer à être utilisé en Belgique pour protéger les cultures de betteraves sucrières, bénéficiant, pour la troisième année consécutive, d'une dérogation à l'interdiction en vigueur dans l'Union européenne.
"On est en colère et déçu par cette décision, on se bat contre les néonicotinoïdes depuis des années pour nos abeilles, et la Belgique déroge encore…", s’attriste Robert Lequeux, apiculteur depuis 40 ans à Sombreffe, dans la province de Namur.
Dérivés de la nicotine, les néonicotinoïdes ont été introduits dans les années 90 puis massivement utilisés dans l’agriculture intensive. Aujourd’hui, ils représentent 40% du marché mondial des pesticides et demeurent le type d’insecticide le plus vendu sur la planète. Mais ils sont considérés comme dangereux pour les insectes pollinisateurs. "Nos abeilles évoluent encore dans un environnement pollué par ces néonicotinoïdes, c’est vraiment un problème", déplore l’apiculteur qui estime ces produits en grande partie responsable de pertes importantes dans ses ruches à plusieurs reprises.
Surnommés "tueurs d'abeilles", les néonicotinoïdes constitueraient une cause importante de mortalité des abeilles. Une étude menée par la revue Science montrait en 2017 que 75% des 198 échantillons de miel prélevés dans le monde entier contenaient des résidus de néonicotinoïdes.
"Ces produits persistent bien après la culture qui a été traitée. Les nouvelles plantations vont pomper les néonicotinoïides et les abeilles seront contaminées à leur tour", explique Robert.
Dans les champs de betteraves sucrières, ces insecticides sont supposés les protéger de possibles maladies. La betterave, elle, est ensuite utilisée pour produire du sucre blanc ou de l’éthanol.
Infos à retenir concernant la dérogation pour l'utilisation des néonicotinoïdes © Wikimedia Commons
Les apiculteurs ne sont pas les seuls à regretter cette dérogation qui permettra l’utilisation des néonicotinoïdes uniquement pour les betteraves sucrières pendant 120 jours en 2021. Les associations de protection de la nature dénoncent une décision "aberrante". "En dérogeant, la Belgique ne répond pas à l’exigence première de l’Europe, à savoir déroger s’il n’existe pas d’alternative aux néonicotinoïdes. Or il y a des alternatives à ce produit !", souligne Marc Ficher, secrétaire général de l’asbl Nature&Progrès.
La dérogation autorise l’utilisation de néonicotinoïde directement enrobé autour de la graine de betterave
"C’est complètement fou de ré-autoriser les néonicotinoïdes alors qu’ils ont été interdits il y a 3 ans par l’Union européenne (UE) pour des raisons de dangerosité, c’est une catastrophe !", s’indigne Marc Ficher.
Si une dérogation a pu être mise en place pour l’utilisation des insecticides néonicotinoïdes, c’est parce que la Fédération Wallonne de l’Agriculture (FWA) et l’Industrie betteravière en ont fait la demande.
"Il y a un besoin agricole aux néonicotinoïdes, notamment pour protéger les cultures", explique le Service Produits Phytopharmaceutiques et Engrais du SPF Santé, qui a donné son accord le 17 novembre dernier pour une dérogation, ceci pour la troisième année consécutive depuis l’interdiction européenne. En cause: un puceron, porteur du virus de la jaunisse. La FWA martèle qu’"il n'y avait pas d'autres solutions que celle de ré-autoriser les néonicotinoïdes lorsque le virus de la jaunisse attaque la betterave, cela a un impact important sur le rendement." Selon la FWA, cette année, la filière betteravière a connu des pertes de rendement pouvant aller jusqu’à 30% de la production de sucre.
Jean-Luc Claes, le directeur de la Raffinerie Tirlemontoise qui détient la plus grande part d’exploitations sucrières en Belgique, affirme avoir été touché "mais pas aussi fortement que nos homologues français qui ont été touchés à plus de 25%."
Pour Marc Ficher, affirmer que la jaunisse est la principale cause d’une perte de rendement de la filière des betteraves sucrières est faux. "Cette perte à des causes multifactorielles. Elle est en grande partie due aux problèmes climatiques actuels comme la sécheresse et les hivers doux." Puis d’ajouter : "Cette année la situation était assez exceptionnelle car on n’a pas eu d’hiver en 2019, ce qui n’a pas permis la destruction des pucerons, au contraire. Et on a connu une période de grande sécheresse de 3 semaines au moment de planter les graines de betteraves, ce qui a fortement affaiblit la plante qui est devenue plus sensible aux maladies."
Des "conditions strictes" ont été appliquées pour pouvoir utiliser l'imidaclopride: une seule technique a été retenue, car considérée comme "moins nocive pour l'environnement et les abeilles" selon la FWA. "Le semis de betterave est directement enrobé de néonicotinoïde. Ensuite, la graine est mise à plusieurs centimètres du sol. Ce produit ne se diffuse pas et reste au niveau de la graine, il passe ensuite par la feuille lorsqu’elle se développe mais ne se diffuse pas dans le sol. Le produit est mis de façon précise et a pour mission de protéger la betterave. Je ne vais pas dire qu’il n’y a aucun insecte qui vienne mordre les racines et le plan de betterave, mais en tout cas, le sol ne serait pas impacté par cette technique", argumente la FWA.
Pourtant, en moyenne, seul 10% du produit qui enrobe les semences est généralement absorbé par la plante traitée. Les 90% restants se diffusent dans les sols et y persistent plusieurs années. Les champs traités sont donc durablement contaminés.
Des résidus de néonicotinoïdes retrouvés jusque dans des zones non traitées
Des centaines d’études ont déjà prouvé le caractère nocif des néonicotinoïdes, que ceux-ci soient pulvérisés ou mis directement dans le sol comme l'imidaclopride. Une récente étude française, réalisée par le Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS) et l’Institut des Abeilles (ITSAP) sur le nectar de colza, entre 2014 et 2018, a permis de démontrer que l'imidaclopride est très persistant dans les sols et se diffuse à grande échelle dans l'environnement, pouvant ainsi se retrouver dans des cultures non traitées et des fleurs sauvages. Sur ces 5 années d’étude, les traitements avec ces néonicotinoïdes étaient interdits sur le colza mais étaient autorisés sur les plantes considérées comme non attractives pour les abeilles, comme la betterave par exemple.
Les résultats des analyses sont édifiants: même sans traitements directs du colza, des résidus de néonicotinoïde imidaclopride ont été observés dans 48% des échantillons de nectar de colza, sans tendance à la baisse.
Pour les chercheurs, cela revient à dire que l’imidaclopride se diffuse à grande échelle dans l’environnement. Pire, ce néonicotinoïde contamine également les cultures plantées en dehors du voisinage immédiat et ce, même plusieurs années après l’application de l’insecticide…
"Les résidus d'imidaclopride persistants dans le sol se diffusent à grande échelle dans l'environnement et contaminent substantiellement une culture à floraison massive. (…) nos résultats apportent un soutien supplémentaire à l’extension récente du moratoire à une interdiction permanente sur toutes les cultures en plein champs", détaille l'étude du CNRS.
Dans ces circonstances, les "mesures de limitation du risque" annoncées par la Belgique comme l'interdiction de planter des cultures attractives pour les abeilles, ou de ne pas laisser la culture jusqu'à la floraison dans les deux années qui suivent le traitement aux néonicotinoïdes, sont quasi sans effet.
Les néonicotinoïdes et leur rôle dans le déclin des insectes et des oiseaux
Dévastateurs pour les abeilles, ces insecticides les font souffrir de troubles de mémoire, elles ne sont ainsi plus capables de retrouver leur ruche et finissent par mourir. D’autres souffrent d’une baisse de l’immunité, d’une vulnérabilité à certains pathogènes ou encore de troubles de reproduction, mais aussi de mort subite.
Les néonicotinoides n’ont même aucun pouvoir répulsif sur les abeilles. Au contraire ! Une étude de 2015, partagée par Le Soir, démontre que les abeilles butinent de préférence les plantes contaminées plutôt que celles qui ne le sont pas... Loin de les repousser, les néonicotinoïdes les attirent. On pourrait comparer ce processus à l’attrait exercé par certains neurotoxiques sur les humains, comme la nicotine dont sont dérivés les néonicotinoïdes.
Ces insecticides s'attaquent au système nerveux central de l'insecte qui peut en mourir si la dose est forte. À dose plus faible, "trop faibles", ces expositions altèrent son sens de l'orientation, sa faculté d'apprentissage ou encore sa capacité de reproduction.
Action du groupe militant Extinction Rebellion devant le siège de Syngenta à Bruxelles le 15 décembre 2020. Une procession funéraire pour les abeilles a été créée symboliquement pour dénoncer leur déclin à cause des produits phytosanitaires.
Mais la contamination des milieux par les néonicotinoïdes n’a pas seulement un impact sur les abeilles et les insectes dits pollinisateurs. Ces substances ciblent tous les insectes sans distinction et ne s'attaquent pas seulement aux pucerons, qui sont la principale cible des agriculteurs betteraviers.
A travers les nombreuses études disponibles, les scientifiques ont ainsi pu mettre en évidence les effets de ces substances sur une large gamme de micro-organismes, d’invertébrés et de vertébrés terrestres (y compris du sol, comme les vers de terre) et aquatiques. Ils ont conclu que les néonicotinoïdes menacent l’ensemble de la chaîne alimentaire: en 30 ans, près de 80% des insectes ont disparu d'Europe, en grande partie à cause de l'usage intensif d'insecticides en tout genre. En conséquence, les oiseaux n'ont plus de quoi se nourrir.
En Wallonie, comme ailleurs en Europe, un déclin des oiseaux a été observé. Les espèces associées aux milieux agricoles sont en déclin continu depuis les années 90 et présentent la diminution la plus flagrante avec une perte de plus de 60% de leurs effectifs. Sont notamment mis en cause les insecticides et pesticides utilisés à foison dans l'agriculture intensive dont les néonicotinoïdes.
Le constat est tout autant alarmant du côté des insectes pollinisateurs comme les abeilles: plus de la moitié des espèces d’abeilles de Wallonie est menacée d’extinction (33%), a disparu du pays (12%) ou est en passe d’être menacée (7%). Le groupe des bourdons est encore plus touché: 80% des espèces sont menacées d’extinction, d’ores et déjà éteintes, ou en passe d’être menacées.
Pourtant le rôle des insectes pollinisateurs est essentiel puisqu'ils assurent la pollinisation d'un très grand nombre d'espèces végétales (en déposant des grains de pollen d'une fleur à l'autre). On estime que les insectes pollinisateurs (dont les abeilles sont les plus efficaces) assurent la reproduction de près de 80% des espèces de plantes et 75% des espèces de plantes sauvages protégées en Wallonie. L'agriculture est également largement dépendante des abeilles pour la pollinisation de bon nombre de cultures tels que les fruitiers, le colza, les pois, les haricots, les tomates, etc.
Alternative aux néonicotinoïdes: l'agriculture biologique ?
En tant que cinquième producteur de betterave sucrière de l’UE, la Belgique détient environ 60.000 hectares d’exploitations conventionnelles. La production totale de sucre de betteraves du pays représente 646.000 tonnes. Et la filière compte un peu plus de 7.500 producteurs.
Si pour la FWA, aucune alternative n'est, pour l'heure, "autant efficace que les néonicotinoïdes pour lutter contre la jaunisse", les associations de défense de la nature rappellent que "les alternatives existent".
Parmi celles-ci, l’agriculture biologique. "Le bio est une alternative, il faudrait commencer la transition et changer les exploitations betteravières conventionnelles en Bio. Mais l’industrie betteravière veut produire un sucre qui soit le moins cher possible et avec le plus de rendement possible, c’est pour ça qu’elle demande l’utilisation des néonicotinoïdes", détaille Marc Fichers.
En Belgique, il n’existe, pour l’heure, aucune exploitation de betterave sucrière biologique. Plusieurs de ses voisins européens s’y sont initiés, comme la France depuis quelques années, ou encore l’Allemagne depuis 10 ans, devenu leader européen sur le marché du sucre de betterave bio. Ce pays n’a d’ailleurs jamais demandé de dérogation pour les néonicotinoïdes depuis l’interdiction européenne et fait figure de bonne élève. Le pays a misé sur l'agriculture biologique dans les années 2000 et a mis en place plusieurs programmes fédéraux visant à favoriser le bio, via des aides financières aux agriculteurs pour les aider à se convertir, mais aussi via la recherche, notamment concernant la chaîne de production bio.
Chiffres de la production de betterave sucrière bio en Europe © Infographie, Héloïse Vinale
Patrick Sylvestre est conseiller technique pour l’asbl Bio Wallonie, il est spécialisé dans les grandes cultures. Plus précisément, il encadre et conseille les agriculteurs en conversion ainsi que ceux déjà en bio. Pour lui, la jaunisse a été moins ravageuse sur les exploitations de betteraves sucrières biologique chez les agriculteurs français, avec qui l’association est régulièrement en contact. "On a parlé avec des agriculteurs de betteraves des Hauts-de-France et c’est vrai que dès qu’on passe en parcelle bio, la jaunisse est beaucoup plus limitée qu’en conventionnel. Les néonicotinoïdes ne vont pas résoudre le problème de la jaunisse !" dit-il.
Si les exploitations de betteraves sucrières biologiques sont moins touchées par le virus des pucerons, c’est parce que "la nature fonctionne d’elle-même en bio, l’homme l’aide un peu mais il ne l’a détruit pas comme dans le conventionnel", souligne le conseiller technique. Avant d’ajouter : "C’est ça qui fait que l’on peut avoir une différence avec les cultures bio."
Une récente étude publiée en 2018, et menée par l'Institut National de Recherche Agronomique (INRA) français à grande échelle, démontre que l'agriculture biologique est tout autant performante, voire plus performante, que les produits phytosanitaires en terme de limitation des maladies et virus causés par des insectes. Les scientifiques ont aussi prouvé que le bio était beaucoup moins touché par ces maladies que les exploitations conventionnelles. Ils concluent que le bio est plus résistant aux maladies et pathogènes que les pesticides.
L’agriculture biologique s’inscrit ainsi dans une démarche d’agriculture d’avenir, proposant des alternatives aux néonicotinoïdes et autres pesticides, sur du long terme. Les produits phytosanitaires ne proposent, eux, qu’une solution immédiate au problème de la jaunisse, et donc sur du très court terme.
"Le système ne tient plus qu’à un fil. Les agriculteurs conventionnels ne sont pas prêts, on les a poussés dans un système agricole intensif et chimique dans un secteur en crise. Et on ne les aide pas pour en sortir et se tourner vers une agriculture durable comme le bio !", dénonce Patrick Sylvestre.
Une exploitation de betterave sucrière bio : comment ça marche ?
Pour l’aspect un peu plus technique, une exploitation de betterave sucrière biologique est moins touchée par la maladie parce que ce type d’agriculture est plus respectueux de l’environnement car elle repose sur le vivant et la fertilité des sols, favorisant ainsi la biodiversité. Les techniques d’agriculture évoluent sans arrêt en fonction du climat, du type de sol et de l’environnement. On parle alors d’agronomie, science de l’agriculture, essentielle quand on se lance dans le bio.
"Dans le bio, on a un vrai réseau, il y a des conseillers techniques pour aider les agriculteurs. On pratique aussi des rotations plus longues qu’en conventionnel, c’est-à-dire qu’on ne va pas replanter de betteraves sur l’exploitation pendant au moins 7 ans avant d’en replanter d’autres, contre 3 ans normalement."
"En bio, on a aussi beaucoup plus de biodiversité, ce qui fait qu’il y a plus d’insectes prédateurs, comme les coccinelles, qui vont naturellement attaquer les ravageurs, comme les pucerons. Tout ce cycle va permettre de diminuer la pression des maladies. Et la nature se régule d’elle-même, avec un petit coup de pouce de l’Homme", précise le conseiller technique de BioWallonie.
Les coccinelles peuvent être un véritable allié de l’agriculteur : en moyenne, une larve peut consommer jusqu’à 450 pucerons par jour. De quoi créer un "insecticide" totalement naturel sans détruire l’environnement et la biodiversité.
Sébastien Lemoine, agriculteur de 51 ans dans les Hauts-de-France, en est le parfait exemple. Il a repris l’exploitation betteravière conventionnelle de ses parents il y a 25 ans. Mais faute de rendement et de problèmes liés à des maladies, il a décidé de se convertir au Bio en 2014. Depuis, il explique ne plus subir la jaunisse ni d'autres maladies. "Ici la betterave bio n’a pas été touchée par la jaunisse, à part peut-être un pied de temps en temps. Nous avons même pu observer des parcelles en bio parfaitement indemnes, à proximité de parcelles en conventionnel très atteintes", déclare-t-il dans une interview à l’ONG Pollinis.
Pour lui, l’une des raisons qui explique cette différence, c’est la date de plantation des graines de betteraves, qui ont lieu beaucoup plus tôt dans l’agriculture conventionnelle qu'en biologique.
"Le poids de la betterave dépend du nombre de jour en terre, et le prix d’achat très bas impose aux agriculteurs conventionnels de jouer la carte du rendement. Ils n’ont pas d’autre choix que de semer très tôt, dès la fin de l’hiver, soit vers le mois de février ou mars. Mais les betteraves sont très vite exposées aux vols de pucerons qui ont lieu en avril! Nos semis en bio ont lieu à la mi-avril, ils sont bien plus tardifs et ont donc lieu après les vols de pucerons", explique l'agriculteur dans les pages de Pollinis.
Autre point essentiel pour faire de l’agronomie et optimiser sa culture : avant de semer les graines de betteraves, planter des bandes de fleurs qui attireront les pucerons en début de saison, donc vers début avril. Ainsi, en plantant les graines de betteraves plus tard et en utilisant cette technique de bandes fleuries, les contaminations des plants seraient minimes, voire absents.
Capture d’écran de l’asbl Natagriwal montrant une exploitation respectueuse de l'environnement
Mais la difficulté d’une exploitation de betterave biologique repose surtout sur le désherbage. "Comme pour les champs de légumes, il y aura forcément beaucoup de mauvaises herbes ce qui demande plus de temps de la part de l’agriculteur mais représente aussi un coût", explique Patrick Sylvestre.
Ce que Marc Fichers confirme : "Avec les neonicotinoides, l’agriculteur est tranquille au niveau des insectes pour toute la période de culture. Alors que lorsqu'il arrête d’utiliser ce produit miracle, l’agriculteur doit observer son champ et suivre sa culture, mais aussi analyser l’évolution des insectes nuisibles et des prédateurs. C’est plus compliqué, et la filière betteravière veut quelque chose de très simple !"
"C’est certes plus de travail, mais le résultat est un sucre bon pour l’environnement et l’homme! Il n'y a pas d'avenir avec les néonicotinoïdes", affirme Marc Fichers.
Vers une autre dérogation en 2022 ?
Mais la Belgique ne semble pas miser sur l'agriculture biologique pour l'instant. Ce qui laisse à penser qu'une autre dérogation pour les néonicotinoïdes risque donc d'être accordée au secteur betteravier en 2022. "Pour moi, l’année prochaine il y aura encore une dérogation mais je pense que ce sera la dernière", estime Maarten Trybou, chef du service Produits Phytopharmaceutiques et Engrais du SPF Santé.