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Nouveaux rassemblements de catholiques pour le retour de la messe

"La messe, bien de première nécessité": des catholiques se sont de nouveau rassemblés dimanche devant églises et cathédrales dans plusieurs grandes villes en France pour réclamer le retour de la messe, interdite pendant le confinement.

Agenouillés à l'ombre de la cathédrale Saint-André à Bordeaux, plus de 300 fidèles ont récité un chapelet et entonné des chants et des récitations de prières lors d'un rassemblement, sous l’œil d’une présence policière discrète et entre deux banderoles "Rendez-nous la messe" et "Stop à la dictature sanitaire".

"Pour nous, la messe c’est vital. On en a besoin tout de suite et maintenant. Cette interdiction est un non-sens. Les mesures sanitaires peuvent être mises en place et respectées dans les églises", a expliqué à l'AFP Elisabeth Blanchet, une étudiante qui a monté avec quatre amis le collectif "Pour la messe Bordeaux".

"On sera là tous les dimanches tant qu’ils ne nous rendront pas la messe", a-t-elle ajouté. Le 15 novembre, plus de 300 catholiques s'étaient déjà donné rendez-vous sur le parvis de la cathédrale Saint-André.

Lundi, le gouvernement a prudemment donné son accord à une reprise des cérémonies religieuses avec public à partir du 1er décembre mais à deux conditions: le respect d'un nouveau protocole sanitaire au sein des lieux de culte et une évolution favorable de la situation épidémiologique.

Avant la prière collective, l'un des organisateurs a demandé aux fidèles de tendre les bras pour qu'ils s’écartent les uns des autres, afin de respecter la distanciation sociale.

Parmi les fidèles, de toutes les générations, certains portaient des petites pancartes comme "Moins de tubes cathodiques, plus de messes catholiques" ou "La messe, bien de première nécessité".

A Toulouse aussi quelques centaines de catholiques, dont beaucoup de familles avec enfants, se sont rassemblées devant la cathédrale Saint-Etienne pour le deuxième dimanche consécutif.

"On nous a arraché notre liberté de culte. On a besoin d'aller à la messe pour vivre pleinement notre foi", a affirmé à l'AFP Marie-Clémence Bourgeois, une étudiante en design de 20 ans.

Thomas Robesson, 42 ans, venu manifester en famille, ne comprend pas "la logique" du gouvernement: "Les bus sont pleins, les métros sont pleins, les supermarchés sont pleins, mais la messe est interdite ?".

A Lyon, environ 300 personnes, dont de nombreux jeunes et des familles, se sont réunies sur la place Bellecour. Des banderoles ont été tendues au pied de la statue équestre de Louis XIV: "Messe interdite par ordre du gouvernement, croyants, commerçants, artisans tous ensemble contre le confinement", pouvait-on notamment lire.

"Restreindre le culte, c’est s’amputer d’une liberté", a commenté une fidèle, Véronique.

A Lille, une petite centaine de personnes, essentiellement des jeunes et des familles, se sont rassemblées sur le parvis de Notre-Dame-de-la-Treille dans le Vieux Lille et ont entonné des chants, dont "le Seigneur appelle tous ses militants à la reconquête de la chrétienté".

A Paris, plusieurs centaines de fidèles ont prié ensemble devant l'église Saint-Sulpice à 17H00. "L'eucharistie est le sommet de notre foi", "La messe est pour nous la nourriture de l'âme", ont notamment dit les organisateurs au micro.

"Espérons que l'allocution du président de la République mardi apportera de bonnes nouvelles", a ajouté l'un d'eux.

bpe-burs/swi

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