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Aider ses clientes à tourner la page de la maladie, c’est désormais la vocation de Florence Gillain. Dans son cabinet situé à Namur, elle ne réalise pas de dessins purement décoratifs.
Grâce à la technique du tatouage 3D, elle reproduit le téton de femmes ayant subi une reconstruction mammaire après un cancer du sein. "C’est la même technique utilisée en tatouage classique sauf que les tissus ne sont pas les mêmes. Ils ont été fragilisés. Il y a une connaissance à avoir au niveau des tissus, respecter le corps, sa manière d’assimiler les encres. Il faut vraiment y aller tout doucement", explique la tatoueuse "dermo repair".
Du premier contact aux dernières retouches, trois séances sont nécessaires pour réaliser en accord avec le chirurgien un trompe-l’œil le plus réaliste possible. "C’est en faisant des tétons imparfaits qu’on arrive à avoir des tétons parfaits. On n’a pas deux fois les mêmes", souligne Florence.
"Cela va parfaire mon image à moi"
Plus de 10 ans après son ablation du sein, Colette va parfaire sa reconstruction. Soutenue par son mari, elle fera prochainement appel aux services cette tatoueuse spécialisée. "Quand j’ai été opérée, je ne me regardais plus dans le miroir, je me laissais aller. Maintenant que je sais que la technique existe, je suis à fond dedans et cela va parfaire mon image à moi", confie Colette.
Certains chirurgiens réalisent eux-mêmes cette étape de la reconstruction mais leur technique est différente.
L’intervention revient à 400 euros. Des frais qui ne sont pas remboursés par la mutuelle. A l’avenir, Florence espère donc obtenir une reconnaissance de sa spécialité.