Partager:
Instaurer un couvre-feu, comme ça a été le cas à Anvers cet été, est-ce possible ? Gilles Mahieu, gouverneur de la province du Brabant wallon, a répondu à cette question dans l'émission C'est pas tous les jours dimanche. "Nous envisageons très sérieusement de le faire, très prochainement", a-t-il affirmé. Ce couvre-feu serait-il sur toute la Wallonie? "La question du périmètre et de la proportionnalité du périmètre est importante. C'est ce qui fait qu'on en a parlé fin de semaine dernière et qu'on continue les discussions. Nous voulons faire les choses vraiment sérieusement (…) Il y a eu des difficultés juridiques à un moment donné par rapport à un périmètre et donc à un moment, nous sommes sur cette discussion pour savoir ce qu'il faut cibler de façon la plus efficace possible."
Ce couvre-feu pourrait être instauré de 1h à 6h du matin. "Pour ce qui me concerne, j'ai une cellule de sécurité qui se réunit avec les 27 bourgmestres encore demain. C'est un point qui sera examiné, c'est certain."
Ce lundi matin sur Bel RTL, interrogé par Fabrice Grosfilley, le gouverneur de la Province de Namur a également évoqué cette éventualité, sur base d’une concertation de tous les gouverneurs des différentes provinces.
"Cela déresponsabilise les Belges"
Pour Ignacio de la Serna, procureur général de Mons, cette mesure est possible. "Cela demande des hommes. On le fera dans la mesure des moyens. Mais je pense qu'une règle qui n'est pas respectée n'est pas une bonne règle."
Également invité sur le plateau, Simon Descarte, étudiant à l'UCLouvain, estime qu'il ne s'agit pas d'une bonne règle. "Cela déresponsabilise les Belges. Je pense que les gens ne sont pas incapables de respecter une règle."
Si chacun faisait l'effort de respecter les règles, on n'en serait pas là
Pourtant, selon Gilles Mahieu, les règles sanitaires ne sont pas assez respectées pour l'instant. "On a envoyé des avertissements partout. On n'arrête pas de communiquer sur le fait d'éviter des contacts, qu'il faut prendre conscience de la gravité de la situation. Si on continue avec des chiffres comme ça, ça va être le confinement généralisé. Il n'y aura pas d'autre solution. Il faut donc prendre des mesures immédiatement, qui soient le plus pondérées possible, qui évitent de mettre le pays par terre, qui évitent que d'autres malades arrivent dans les hôpitaux et ne soient pas accueillis à un moment donné. On doit réagir, on doit prendre des mesures de police, que je n'ai vraiment pas envie de prendre, mais il faut que le message passe. Il est plus que temps. Malheureusement, si ça continue de flamber, on n'aura pas le choix."
"Si chacun faisait l'effort de respecter les mesures, on n'en serait pas là", conclut Ignacio de la Serna.