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Rudi Vervoort s'est exprimé au micro de RTL info ce mercredi, suite à l'annonce de l'obligation du port du masque dans toute la Région de Bruxelles capitale.
"Ce qui avait été décidé la semaine dernière, c’était qu’en fonction de l’évolution de l’épidémie, il fallait renforcer les mesures à partir du moment où on arrivait au seuil de 50 cas positifs par 100.000 habitants ; et donc, cela signifie qu’à partir de ce moment-là, on imposait le masque partout dans l’espace public, sans distinction, que ce soit une rue commerçante ou non. Sachant qu’à Bruxelles, le virus se propage, certes, dans certains quartiers plus que dans d’autres, mais toute la région bruxelloise est concernée par l’augmentation du nombre de cas, puisqu’en réalité, quasiment toutes les communes ont dépassé le seuil des 50 cas par 100.000 habitants. C’est un message qu’on envoie aussi au citoyen, au-delà des mesures qui sont déjà prises, c’est une mesure complémentaire, il faut maintenir le respect de la bulle de 5 personnes, continuer à maintenir la distanciation sociale, la protection des aînés. Tout ça est déjà d’application, on demande simplement cette fois ci de porter le masque en tout lieux en tout temps".
Détails pratiques
Il y a bien entendu des exceptions :"la pratique du sport, le travail pénible en plein air et les personnes handicapées ou qui présentent un problème médical pour le port du masque".
Question délicate: le vélo. "Le cycliste qui va d’un endroit à l’autre et qui ne le fait pas en tant que sport, mais pour un déplacement, il est censé porter son masque, évidemment. On n’est pas les premiers, c’est le cas à Anvers, c’est le cas à Charleroi : dès que vous sortez de chez vous, vous portez le masque".
Et les parcs ? "On porte le masque dans les espaces verts, parce qu’il faut appliquer ça de manière uniforme. Tout ça est aussi lié à la distanciation sociale. Si on s’assied sur un banc et qu’on respecte une distanciation sociale suffisante, on peut enlever son masque... C’est le fait de se mouvoir" qui oblige à le porter.
D'abord du préventif, puis des sanctions
"Tout le monde n’est pas connecté en permanence, ne lit pas les journaux et ne regarde pas la télévision en permanence, l’approche sera d’abord préventive, bien évidemment".
"Les forces de l’ordre vont déterminer le moment" où l'approche changera, "comme elles l’ont fait pour les mesures prises après le conseil national de sécurité du 27 juillet. Il y a une phase préventive, et puis à un moment, les bourgmestres, en concertation avec les chefs de zone, décident de passer à la phase répressive, en fonction de la manière dont le port du masque est respectée. L’objectif, ce n’est pas de sanctionner, on en est tous bien conscients. L’objectif, c’est d’amener à l’adhésion de la population, et nous estimons que c’est d’abord par la prévention que nous devons agir, avant la répression".
"Ce sont tous les acteurs locaux, les gardiens de la paix, tous ceux qui sont sur le terrain, qui rappelleront la nécessité du port du masque, puis en fonction du moment où on considérera qu’il faut passer à la phase répressive, on y passera, comme pour toute mesure, depuis le début de l’épidémie, il n’y a pas de changement par rapport à ça".
Enfin, par rapport à la durée de cette mesure, "il n’y a pas de limite dans le temps, elle est valable jusqu’au moment où elle est retirée. On le fera au moment où les experts nous diront qu’effectivement on peut revenir en arrière".